(Affaire Gro Derek) Nouveau procès : les premiers témoins entendus

L’audition des témoins dans le procès intenté à Gro Derek et Wesley Casimir a débuté hier devant les Assises, soit après quelques débats préliminaires entretenus. L’avocat de Gro Derek, Me Deepak Rutnah, avait informé la juge Shameem Hamuth-Laulloo, qui préside désormais le procès qu’il n’ira pas de l’avant avec la demande de remise en liberté sous caution de son client, faisant état d’un trop long processus. Deux constables ont été entendus hier. Il s’agit de Samy et Kauderaly, affectés à l’ADSU.

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Les deux policiers avaient participé à une fouille effectuée dans un bungalow, à Péreybère, suite à l’arrestation de Seewoosing Dayal. Ce dernier est le témoin principal dans cette affaire. L’on compte au moins une soixantaine de témoins dans ce procès aux Assises. Gro Derek fait l’objet d’une accusation selon laquelle il lui est reproché d’avoir remis environ 800 g d’héroïne, répartis dans six bouteilles en plastique, au chauffeur de taxi Seewoosing Dayal, en janvier 2012, à Baie-du-Tombeau. Il a plaidé non coupable de l’accusation.

Sur les autres charges, il lui est reproché d’avoir, en juin 2012 au même endroit, remis 6 kg d’héroïne à Seewoosing Dayal, répartis dans huit bouteilles en plastique, et la valeur excédait le million de roupies. Gro Derek est aussi accusé d’avoir remis une somme de 45 000 euros à des intermédiaires pour financer l’importation d’héroïne d’Afrique entre janvier et mai 2012. Bruno Wesley Casimir, skipper de profession, est quant à lui poursuivi sous deux accusations devant la Cour d’assises, soit pour avoir transporté à deux reprises les bouteilles contenant la drogue que Gro Derek aurait remise à Seewoosing Dayal, à bord de son bateau, d’Albion à Baie-du-Tombeau.

La juge Shameem Hamuth-Laulloo, qui préside le procès intenté à Rudolf Dereck Jean Jacques, alias Gro Derek, et Wesley Bruno Casimir, a rendu son “ruling” lundi, maintenant le nouveau procès institué en raison du décès du juge Prithviraj Fekna, qui présidait le premier procès. La juge a statué qu’il « n’y a pas d’alternatives que de redémarrer le procès » en raison du délit sérieux auquel ils font face, « le manque de preuves irréfutables » et du fait que ce procès leur portera préjudice.

Les avocats de Gro Derek et Wesley Casimir avaient logé une motion évoquant « un abus de procédures » avant le début du procès, réclamant alors l’arrêt. Me Deepak Rutnah et Alwin Juwaheer s’étaient appesantis sur le laps de temps écoulé depuis et le fait qu’un procès avait déjà été clos et que la ligne de défense est déjà connue de la poursuite, faisant état d’infractions aux droits constitutionnels de leurs clients. La juge avait soutenu qu’il « n’y a pas d’arguments irréfutables » à l’effet que les accusés feront face à un procès inéquitable.

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