AFFAIRE HARTE: Débats ajournés devant le “deadlock” entre l’ACP Soopun et Me Valayden

Devant ce qui peut être considéré comme étant un deadlock entre l’ACP Soopun et la défense, ici représentée par Me Rama Valayden, avocat de l’accusé N°2 Sandip Moneea, le juge-président de la cour d’assises Prithiviraj Fekna a opté pour un ajournement des travaux du procès du crime commis sur la personne de Michaela Harte.
La décision a été annoncée alors que l’avocat interrogeait contradictoirement le chef de la MCIT après la projection d’images provenant du CCTV footage, en particulier celle montrant un couple se tenant à la réception vers 15 heures le jour du meurtre.
Alors que l’avocat insistait pour soutenir qu’il s’agissait de Michaela et John McAreavey, le témoin maintenait que c’était un couple d’Allemands qui ont pour noms Graziella Savaresv et Oger Harald. Yousouf Soopun a ajouté qu’ils occupaient la chambre N° 1008, indication contestée par Me Valayden, qui a avancé que cette chambre était celle des Zimmerman.
Me Mehdi Manrakhan a voulu faire comprendre à la Cour que son confrère se montrait trop insistant à l’égard du témoin mais le juge lui a demandé de ne pas intervenir à tout bout de champ. Finalement, le juge, exigeant que le procès puisse continuer à se dérouler dans une ambiance correcte, a voulu dans un premier temps lever la séance pour quelques minutes, le temps de permettre à chacun de se calmer, mais il a considéré qu’un ajournement des travaux était préférable.
Le juge Fekna a demandé à l’ACP Soopun de revenir lundi avec plus de réponses précises concernant les images du CCTV footage, d’autant plus que la présence d’Allemands n’a pas été établie « beyond any reasonable doubt », et à la poursuite de considérer l’éventualité d’avoir recours à des témoins additionnels.
Par ailleurs, Me Dick Ng Sui Wa, avocat représentant les intérêts des proches de la victime, a, dans une déclaration au Mauricien, affirmé que l’audience d’hier a été difficile pour le veuf, John McAreavey. L’avocat estime que contrairement à ce que pensent certains, « John pouvait ne pas revenir à Maurice, ou partir aussitôt après avoir déposé ». « Mais il a voulu rester pour connaître les conclusions du procès. Il faut également comprendre qu’il est accompagné et soutenu par son père et sa soeur, mais aussi par le frère de son épouse, la victime » a ajouté Me Ng Sui Wa.

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