AFFAIRE MEDPOINT : Showkutally Soodhun fixé sur son sort le 6 novembre

Les plaidoiries des avocats de la défense et de la poursuite, dans le cadre du procès intenté au VPM et ministre des logements et des Terres Showkutally Soodhun pour diffusion de fausses nouvelles, se sont déroulées ce matin en Cour intermédiaire. Alors que la poursuite soutient que les preuves présentées en cour n’ont pas été remise en question et que la charge a été prouvée, la défense, elle, affirme qu’il n’y a aucune preuve démontrant que le VPM voulait que sa conversation avec le Dr Joomaye soit rendue publique.
Showkutally Soodhun a plaidé non-coupable sous une charge de diffusion de fausses nouvelles, en violation avec l’article 299 (a) du code criminel. Le VPM aurait, le 24 juin 2011, à la clinique Fortis Darné, Floréal, tenu de faux propos sur le Premier ministre au Dr Zouberr Joomaye. « Se Navin Ramgoolam ki finn intervenir dan ka MedPoint », aurait dit Showkutally Soodhun. Il aurait ajouté que l’ex-Premier ministre avait rencontré le Dr Malhotra, directeur de la clinique MedPoint, et qu’il aurait ensuite appelé le Chief Government Valuer et directeur de Valuation and Real Estates and Consultancy Services pour faire une deuxième évaluation de la clinique. Lors des plaidoiries, Me Raouf Gulbul, l’homme de loi du VPM, a soutenu que  la rencontre entre son client et le Dr Zouberr Joomaye n’était pas prévue, le VPM n’étant alors venu qu’à l’occasion d’un “check-up” médical. Me Gulbul ajoute que leur conversation était d’ordre privé et que leur conversation était basée sur leur quotidien. L’homme de loi ajoute que la conversation sur la deuxième évaluation de la clinique MedPoint s’était déroulée entre le VPM et le Dr Joomaye, et qu’à aucun moment son client ne voulait que le Dr Joomaye relate ce qu’il avait entendu au leader de l’opposition, Paul Bérenger. Me Gulbul persiste sur le fait que son client n’a « jamais eu l’intention de répandre cette nouvelle » au public. Il précise que c’est Paul Bérenger qui l’a diffusée lors de deux conférences de presse du MMM en juillet 2011, et ce après que le Dr Joomaye lui ait tout raconté, et que par la suite, soit le 14 juillet 2011, l’ex-Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait consigné une plainte à la police concernant les allégations du leader de l’opposition. Me Gulbul estime qu’il « n’y a pas eu de procès équitable » vu que la poursuite n’a pas daigné appeler le Chief Government Valuer Yodhun Bissessur ni le Dr Malhotra pour confirmer s’ils ont bien été en contact avec l’ex-Premier ministre pour une deuxième évaluation de la clinique MedPoint. De ce fait, Me Gulbul soutient qu’il n’a pas été prouvé en cour que son client avait désiré que sa conversation avec le Dr Joomaye soit connue du public. Me Jean Michel Ah-Sen, représentant de la poursuite, a quant à lui soutenu que le VPM avait bien l’intention de répandre la nouvelle en conversant avec un membre du MMM sur l’affaire MedPoint. L’homme de loi ajoute que le Dr Joomaye était même revenu voir le VPM Soodhun quelques jours plus tard afin de confirmer ses dires, et ce sur une requête de son leader, Paul Bérenger. La poursuite affirme de plus que les preuves présentées en cour n’ont pas été remises en cause et que l’élément de « diffusion » de fausses nouvelles a été prouvé. Les magistrats Vijay Appadoo et Razia Jannoo-Jaunbocus rendront leur jugement le 6 novembre.

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