Le leader des bleus n’a pas manqué de rappeler le témoignage en cour du haut fonctionnaire Jayraj Hauroo dans l’affaire MedPoint, demandant une enquête « s’il y a eu parjure ou réellement des pressions de la part de Maya Hanoomanjee ». Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, est d’avis que le Directeur des poursuites publiques doit rouvrir une enquête après le témoignage sous serment en cour de Jayraj Hauroo, Chairman du Bid Evaluation Committee, qui se penchait sur les appels d’offres pour la mise sur pied d’un hôpital gériatrique en 2010. « Bizin reouver lanket MedPoint lor Maya pou kone ki bann presion ekzerse », dit-il. Il a aussi tiré à boulets rouges sur le ministre de l’Économie océanique, Prem Koonjoo, concernant les fermes aquacoles à Maurice, soutenant que sa « révocation est essentielle pour l’économie maritime ».
Lors de la conférence de presse du PMSD samedi, le leader a d’emblée remis en question la politique menée par le ministre de l’Économie océanique, Prem Koonjoo, concernant les fermes aquacoles. « Li tro inkonpetan pou an sarz enn minister osi inportan. Li pe menn enn proze danzere pou bann ferm marinn. Li inkapab metriz so size dan enn minister ki gouvernman ti pe rod fer vinn enn pilie lekonomi », a avancé Xavier-Luc Duval, avançant qu’avec ces nouvelles mesures, « le gouvernement déclare la guerre aux pêcheurs ». Il explique également que la présence en nombre d’ombrines en dehors des fermes aquacoles attire les requins et que les poissons carnivores dévorent tous les poissons, ce qui affecte, dit-il, la prise des pêcheurs. « Bann ferm marinn pe detrir lekosistem lagon ek osi pe detrir gagn-pin bann peser. Proliferasion ferm marinn ek otoriz bato etranze lapes lor lakot moris, pe afekte bann peser », explique-t-il. Il reproche ainsi au ministre Koonjoo « de ne pas prendre en considération » les rapports sur ce secteur en 2015 et 2017, avec cette fois un permis accordé à la compagnie Grow Fish qui devrait occuper une superficie de 5 km du lagon. « Enn gro proze ki pou atir rekin ek nou kone ki lefe li ena lor tourism kouma Larenion, kot dimounn inn mor avek atak rekin », dit-il. Le leader du PMSD soutient ainsi que « la révocation de Prem Koonjoo est essentielle pour l’avenir de l’économie maritime » car la politique menée « est dangereuse pour l’écologie ».
Sur l’affaire MedPoint et Maya Hanoomanjee, Xavier-Luc Duval souhaite que le DPP se penche sur les déclarations sous-serment du haut fonctionnaire Jayraj Hauroo en Cour intermédiaire. « Il faudrait que le DPP rouvre l’enquête pour savoir s’il y a eu parjure ou s’il y a bien eu des pressions. Nou rapel ki shek MedPoint ti signe 31 desam 2011, ek ti konfirme opli vit », précise-t-il. Il a de même rappelé le témoignage du haut fonctionnaire relaté dans la presse, avançant que la clinique MedPoint ne satisfaisait pas les recommandations de l’appel d’offres mais qu’elle a été choisie en raison des pressions exercées par Maya Hanoomanjee, qui était ministre de la Santé à l’époque.
Xavier-Luc Duval a aussi commenté « l’infiltration de la mafia dans la police » avec l’affaire Luchigadoo. « Luchigadoo ek Ashish Dayal pe fer Vacoas Detention Centre vinn enn Guest House. Aster inn gagn 16 kg ladrog inn disparet. Li enn indikasion infiltrasion mafia ek li neseser ki lapolis an plas pou eradik bann mafia ki pe sevi dan lafors polisier », dit-il. Par ailleurs, Xavier-Luc Duval a aussi fait état de l’opacité autour de l’achat de produits pétroliers auprès de Mangalore, rappelant que celui-ci « n’est pas une institution charitable » et de soutenir que Maurice « est en droit de chercher un meilleur prix sur le marché pour l’achat de l’essence » après 12 ans d’achat auprès de Mangalore.
Xavier-Luc Duval est aussi revenu sur la « prolifération des compagnies privées avec pour actionnaire le gouvernement ». Il soutient que cette situation « est une entorse à la démocratie et aux règles de bonne gouvernance » et rappelle que le privé « pa redevab anver parlman ek kapav fer piyaz parski pena odit ». Il ajoute : « Li evit Public Procurement Act, donk li kapav rekrit fami ou bien maske det. » Selon le leader de l’opposition, ces compagnies privées « agissent comme un “dark space” dans le système gouvernemental, avec des contrats par milliards qui échappent au parlement ». Xavier-Luc Duval a aussi dit attendre les explications de Leela Devi-Dookun Luchoomun sur la gestion de l’University of Technology de Maurice par Sharmila Seetulsingh-Goorah.