AFFAIRE PALMAROZZA—PR MARC AUGSBERGER (FORENSIC TOXICOLOGIST DE LAUSANNE) : « La quantité de médicaments dans le sang ne démontre pas un cas d’overdose »

Le procès intenté à Peter Wayne Roberts pour le meurtre de sa petite amie, Lee Ann Palmarozza, retrouvée morte dans une piscine à l’Anahita Resorts, s’est poursuivi ce matin avec l’audition du Pr Marc Augsberger, Forensic Toxicologist, qui avait été sollicité par les autorités mauriciennes pour une expertise des analyses d’échantillons qui lui avaient été envoyés, notamment concernant l’urine, le sang, la bile et les cheveux. Le rapport de cet expert sur l’évaluation toxicologique révèle que, bien que la présence de caféine, de codéine et de clonazépam ait été constatée, la quantité n’était toutefois pas significative d’un cas d’overdose. En revanche, le scientifique a confirmé que le taux d’alcool démontre qu’il s’agissait d’une personne qui avait souvent l’habitude d’en consommer.
Détenteur d’un Phd en Forensic Toxicology, le Pr Marc Augsberger est en charge de l’unité de toxicologie et de chimie légale du CURML. Il a aussi effectué un travail de doctorat sur les problèmes liés à la conduite sous l’influence de drogues et de médicaments. Ses analyses avaient relevé la présence de plusieurs substances dans le sang, notamment de l’éthanol, de la caféine, de la codéine, du paracétamol et du clonazépam. Le Pr Augsberger a ainsi expliqué qu’afin de déterminer les habitudes d’une personne face à l’alcool, une analyse est entreprise sur ses cheveux afin de déterminer l’incorporation de l’alcool et de drogues. Le Pr Augsberger a conclu que « that hair comes from a person that has a chronic habit of alcohol ». Pour ce qui est des médicaments, les analyses démontrent que cette personne consommait régulièrement de la codéine.
Appelé par la poursuite à émettre une opinion experte sur la quantité de médicaments qu’aurait pu avoir consommée cette personne, le Pr Augsberger a souligné que, dans le cas d’une personne décédée, il est souvent difficile de dire si elle en consommait de façon thérapeutique ou non. Le Forensic Toxicologist a cependant affirmé que, vu la quantité relevée dans le sang, il ne s’agissait pas d’un cas d’overdose. Selon lui, cette personne n’était pas dans un état comateux mais était « probablement affaiblie ». Il explique : « If compared to samples we received on a routine basis, we observed that this is a concentration with people who are impaired. It is consistent with a person who cannot walk and have strange behaviours. »
À une question de l’avocat de la poursuite, Me Mehdi Manrakhan, qui cherchait à savoir si cette personne avait pu absorber 15 pilules d’Activan (Ndlr : un antidépresseur) avant sa mort, le Pr Augsberger a répondu que, vu la quantité dans le sang et le fait qu’il n’y en avait qu’une très faible quantité dans l’estomac, selon d’autres rapports, cette personne a pu prendre six pilules. « It that person had taken 15 tablets at one time, concentration would have been higher. » Son contre-interrogatoire par l’avocat de la défense, Me Gavin Glover, s’est poursuivi dans l’après-midi.

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