AFFAIRE RAMKHALAWAN : Le beau-frère inculpé de meurtre

Développement dans l’enquête sur le meurtre du policier Ashvin Ramkhalawan à son domicile à Roche-Terre, Goodlands, jeudi dernier. Acharya Vinobha (Preetish) Boodhun, 33 ans, beau-frère de Manisha Ramkhalawan, l’épouse de la victime, a été arrêté hier par la MCIT et détenu toute une nuit à Alcatraz. Cependant tout au long de son interrogatoire, cet employé de la CWA, qui fait face à une accusation provisoire de meurtre, a nié toute implication dans la mort du constable affecté au poste de police de Plaine-des-Papayes.
En début d’après-midi, Preetish Boodhun (33 ans), habitant Petit-Raffray et Technical Officer à la Central Water Authority, a comparu devant le tribunal de Mapou sous une accusation provisoire de meurtre. Compte tenu de la tournure de l’enquête sous la responsabilité de la Major Crime Investigation Team (MCIT), il a été objecté à sa remise en liberté conditionnelle. Il a été de ce fait reconduit en cellule policière en attendant les autres étapes de l’enquête. Preetish Boodhun, époux de la soeur de Manisha Ramkhalawan, avait déjà été arrêté par la Criminal Investigation Division de Goodlands dans la nuit du meurtre. Cependant il avait été autorisé à rentrer chez lui sans être inquiété davantage. Mais hier, les responsables de l’enquête devaient le convoquer pour refaire la chronologie de la soirée de jeudi dernier, quand le constable de police a été victime d’au mois trois coups de couteau dont un en plein coeur.
En compagnie de son homme de loi, Me Erickson Mooneapillay, il devait expliquer que ce soir-là son épouse a reçu un coup de fil de la soeur de cette dernière et indiquant que « Ashvin inn pike li mem. » Vu que Preetish Boodhun et son épouse Rateesha sont parents d’un enfant de dix mois seulement, il devait se rendre seul dans un premier temps sur la « scene of crime. » Il devait être le premier à débarquer au domicile du couple à Roche-Terre où le constable se trouvait sans vie sur le lit de sa chambre à coucher. « Mo ti anvi pran li ek amene li lopital », devait-il indiquer à la MCIT tout en continuant de nier formellement toute implication dans cette affaire. En constatant qu’Ashvin Ramkhalawan avait déjà rendu l’âme, Preetish Boodhun devait téléphoner à son épouse pour faire comprendre que « Ashvin inn fini. » Dans sa version des faits, il ajoute que peu après il s’est rendu à son domicile à Petit-Raffray pour récupérer son épouse en vue de revenir chez le couple Ramkhalawan. Preetish et Rateesha Boodhun devaient alors faire un détour par l’Espérance pour confier la garde de leur enfant à un parent avant de se rendre à Roche-Terre.
Hier après-midi, Rateesha Boodhun, qui avait été entendue dans un premier temps le soir du meurtre, a été également interrogée par la MCIT. Selon les indications disponibles, la version des faits de Rateesha Boodhun, représentée par Mes Neeven Moonesamy et Eassen Soopramanien, semble corroborer celle de son époux. Elle a été autorisée à rentrer chez elle hier après-midi et ne fait face à aucune charge provisoire à ce stade, contrairement à son époux. Cependant il n’est pas à écarter qu’elle soit convoquée à nouveau à la MCIT à d’autres étapes de cette enquête.
Entretemps, la principale suspecte, Manisha Ramkhalawan, se retrouve toujours internée à l’asile après avoir présenté des signes de troubles psychologiques le soir du meurtre. Pour des raisons non précisées, son examen prévu hier avec le Police Medical Officer en vue de confirmer si elle est en mesure d’être interrogée a été renvoyé. Toutefois, son homme de loi, Me Sanjeev Teeluckdharry, confirme qu’un board de médecins devrait être constitué dans les meilleurs délais en vue d’évaluer sa capacité à être interrogée. Sa version des faits est présentée comme étant déterminante en vue de l’orientation de l’enquête policière.

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