AFFAIRE REHANA AMEER : La NTUC envisage de protester devant le BIT

La National Trade Union Confederation entend protester contre les « agissements de la Mauritius Broadcasting Corporation » envers Rehana Ameer Gafoor auprès du Bureau international du travail. Selon son secrétaire Toolsiraj Benydin, la syndicaliste s’est vu refuser l’accès aux locaux de la MBC il y a quelques jours alors qu’elle menait sa campagne dans le cadre de l’élection à la présidence de la Mauritius Broadcasting Service Staff Association.
L’élection à la présidence de la Mauritius Broadcasting Service Staff Association (MBSSA) prévue le 23 avril est marquée par « des stratégies utilisées par la direction de l’établissement » afin de décourager la candidate Rehana Ameer Gafoor. Selon Toolsiraj Benydin, l’accès aux locaux de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) a été refusé à la syndicaliste il y a quelques jours alors qu’elle poursuivait sa campagne.
Cette situation a « choqué » les membres de la National Trade Union Confederation (NTUC), syndicat auquel est affiliée Rehana Ameer Gafoor. Rappelons que celle-ci a réintégré dernièrement son poste au département marketing de la MBC après son licenciement il y a deux ans pour avoir distribué des tracts contre la direction.
« Nous ne prenons pas cette situation à la légère. C’est quelque chose de très grave qui s’est produit à la MBC. Nous ne pouvons tolérer ce genre d’attitude et d’intimidation pour l’empêcher de faire son travail de mobilisation en vue de la prochain élection. Nous comptons protester devant le BIT », a déclaré le secrétaire général de la NTUC au Mauricien. Et d’ajouter : « Si enn dimounn ki napa enn staff MBC pa gagn akse a bann biro, sa nou kompran. Me dan sa ka-la, se enn anploye mem ki napa pe gagn akse. Sa lintimidasion-la, li pe fer akoz prosenn eleksion syndika MBC. »
Cette pratique que la NTUC qualifie d’« unfair » va, selon le syndicat, à l’encontre de la Convention N° 87 évoquant la liberté syndicale ratifiée en 2005 par l’Organisation Internationale du Travail. « Il est de notre devoir d’informer les instances internationales de ce type de pratique. Nous demanderons à l’OIT de rappeler la MBC à l’ordre », a souligné M. Benydin.
Concernant les amendements aux lois du travail, la NTUC dit soutenir le combat prôné par la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP) et la Platform kont lalwa travay. « Nous ne sommes pas satisfaits avec les conditions que propose le ministère. Ce ne sont pas des textes de lois qui protègent les travailleurs. Nous envisageons de poursuivre notre campagne de sensibilisation et de mobilisation contre l’Employment Rights Act et l’Employment Relations Act », a conclu Toolsiraj Benydin.

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