Affaire Thierry Henry — selon la défense : L’identité de l’informateur de la police jugée cruciale

« If the police had no reasonable ground for the alcohol test, there is no case of failing to provide blood test and that of involuntary homicide by imprudence », a soutenu le Senior Counsel Me Hervé Duval

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Le procès intenté à l’ex-PPS et député du PMSD Thierry Henry, impliqué dans un accident mortel en 2016 à Bois-Marchand, a repris hier devant le magistrat Sachin Boodhoo avec les débats autour de la motion de son avocat, Me Hervé Duval, SC, pour que l’identité de l’informateur de la police soit révélée. Lors du contre-interrogatoire, le SP Gungah, Supervising Officer, avait concédé avoir reçu des informations à l’effet que c’était Thierry Henry qui était au volant de sa voiture au moment de l’accident, et non sa femme. Me Duval insiste sur le fait que cette information est « cruciale » pour la défense afin de vérifier la véracité de l’informateur, « whether this informer really exists ». Le “ruling” sera rendu le 12 novembre.

Le policier devait toutefois refuser de dévoiler l’identité de sa source, malgré l’insistance de la défense. La poursuite, représentée par Me Rehnu Gowry-Bhuruth, a fait ressortir que l’intérêt du public doit primer dans cette affaire afin de protéger l’identité des informateurs dans des affaires pénales. L’avocate du parquet a fait ressortir que ce sera à la cour de terminer si Thierry Henry est coupable ou non, et que l’identité de l’informateur n’influencera pas cette décision. « If ever the identity is to be revealed, he would not be the one who will be establishng the innocence of the driver. It is for the court to decide », a soutenu Me Gowry-Bhuruth.

Me Hervé Duval, SC, partage cependant un autre avis et souligne que l’identité de l’informateur de la police est « cruciale » pour la défence. « If the police had no reasonable ground for the alcohol test, there is no case of failing to provide blood test and that of involuntary homicide by imprudence », a soutenu le Senior Counsel. Il s’est basé sur le Police Instruction Manual pour souligner que, dans certains cas, la cour peut ordonner que l’identité de l’informateur soit divulguée pour éviter un “mis carriage of justice”. « The police is denying the possibility of testing that evidence beacause of public interest. We should be given the opportunity totest whether this informer really exists », dit-il. Le magistrat Scahin Boodhoo fera connaître le “ruling” le 12 novembre.

Le 3 avril 2016, la BMW de Thierry Henry avait mortellement percuté Stéphane André, qui traversait l’autoroute de Bois-Marchand, à Terre-Rouge, pour se rendre à une fête. Dans un premier temps, l’épouse du député du PMSD, Vicky Henry, qui se trouvait dans la voiture, avait été appelée à prendre la charge de cet accident. L’ex-PPS Thierry Henry s’était par la suite présenté au poste de police de Terre-Rouge en compagnie de son homme de loi, Me Hervé Duval Jr, pour rectifier la version initiale des faits. Le député du PMSD répond de cinq accusations, soit d’homicide involontaire par imprudence, de refus de se soumettre à un alcotest, de refus de soumettre un échantillon de sang pour des analyses, de conduite en état d’ivresse et d’entrave à l’enquête policière.

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