AFFAIRE VANESSA LAGESSE : Divulgation de l’analyse d’ADN, procès Maigrot, la juridiction de la Cour pour trancher fait débat

Nouvelle comparution de Bernard Maigrot hier devant la Cour d’assises présidée par le juge Benjamin Marie-Joseph. L’avocat de l’accusé dans l’affaire du meurtre de Vanessa Lagesse, Me Ivan Collendavelloo, Senior Counsel, qui avait fait une demande à la cour pour que celle-ci entende les plaidoiries sur sa motion réclamant que la poursuite soumette à la défense les documents à caractère scientifique qu’elle a en sa possession, a réitéré sa motion avec quelques amendements. Il demande des documents précis sur les analyses d’ADN de son client.
Alors que l’audience d’hier était prévue pour écouter les arguments des deux parties sur la motion réclamant la communication des documents sur les analyses d’ADN, la défense a reformulé sa demande avec désormais plus de précision sur le matériel qu’elle demande. Cependant Me Rashid Ahmine, qui représente la poursuite, a objecté, demandant que la cour écoute ses arguments sur le fait qu’à ce stade, elle n’a pas de juridiction pour trancher sur la communication de ces documents. « Our ground of objection is that the trial has not started yet and the court cannot entertain any motion on the issue of disclosure until a jury is unpanneled », soutient-il. Me Ivan Collendavelloo a pour sa part indiqué qu’il souhaite communiquer plusieurs documents à la Cour afin que le juge puisse savoir quels sont les documents qu’il recherche. Selon l’avocat de la défense, ces analyses auraient un rapport avec son client et durant l’enquête policière en mai 2011, la police avait informé Bernard Maigrot qu’elle détenait « certain salient evidence ». Le juge Benjamin Marie Joseph écoutera les différents arguments le 26 septembre.
Pour rappel, Bernard Maigrot est accusé d’homicide sur la personne de Vanessa Lagesse, retrouvée morte dans sa baignoire dans son bungalow à Grand-Baie, le 10 mars 2001. L’affaire avait une première fois été déférée aux Assises le 28 novembre 2001, à la suite d’une enquête préliminaire en cour de Mapou. Le 2 juin 2008, le DPP d’alors, Me Gérard Angoh, avait accordé un non-lieu à l’accusé. Cependant, le 23 mai 2011, Bernard Maigrot était de nouveau arrêté après que le bureau du DPP eut décidé de rouvrir l’enquête, après avoir obtenu de nouveaux rapports scientifiques provenant de l’étranger. Les autorités compétentes locales avaient confié à des laboratoires étrangers certaines données dont elles disposaient depuis l’enquête menée par la police au début de l’affaire.

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