AfroBarometer diagnostique une perception de pessimisme

Les conclusions de l’AfroBarometer, suite à un exercice de sondage entrepris à la fin de l’année dernière par Straconsult, laissent planer une perception de pessimisme. Car sept Mauriciens sur dix sondés ne croient pas que l’économie connaîtra une amélioration au cours des douze prochains mois.

- Publicité -

Au mieux, un sur trois mise sur le statu quo sur le plan économique avec dans un autre ordre d’idées, 50 % des Mauriciens partageant l’avis que le pays s’est engagé dans la mauvaise direction. D’ailleurs, résumant ces analyses, Amédée Darga de Straconsult, dans le Despatch No 2 de ce sondage, note que « majority of Mauritians say living conditions are good but many question country’s direction ». D’autre part, le tiercé des préoccupations nationales s’établit comme suit avec le chômage nettement en tête avec 73 %, suivi de la pauvreté et de la criminalité/sécurité.

Au titre des Key Findings, AfroBarometer met en avant le fait que 50 % des Mauriciens voient que le pays est engagé dans la mauvaise direction en cette année du 50e anniversaire de l’indépendance contre 44 % affirmant le contraire, et que 43 % trouvent que les conditions économiques sont bonnes contre 38 % se prononçant dans l’autre sens. « Only four in 10 Mauritians (44 %) believe the country is going in the right direction, while fully half (50 %) say it is headed in the wrong direction. These perceptions have not changed significantly since the 2014 survey (45 % right, 52 % wrong) », note le rapport sur cet aspect du sondage rendu public hier.

Cette perception que l’économie serait sur la mauvaise voie est plus prononcée parmi les habitants des régions urbaines avec une pointe de 59 % contre 43 % dans les régions dites rurales. Les jeunes, soit ceux dans la fourchette d’âge de 26 à 35 ans, sont encore plus inquiets quant à l’avenir éco- nomique avec 56 %. Le rap- port souligne que « the belief that the country is going in the wrong direction is shared across all educational levels », en poursuivant que sur le plan des perspectives, 35 % d’entre eux voient le pays en situation stagnante, alors qu’un taux similaire de 35 % prévoit une détérioration, ce qui fait que sept sur dix ne misent pas sur des améliorations dans l’économie dans les prochains douze mois.

Un peu plus de la moitié des Mauriciens, soit 51 %, maintiennent que l’économie n’a connu aucun changement au cours de ces derniers douze mois avec un peu moins d’un sur trois, 29 %, estimant qu’il y a eu détérioration des conditions économiques. Les Mauriciens sont plus pessimistes que les Mauriciennes. « More urban residents (35 %) than rural dwellers (24 %) see things as having deteriorated, as do respondents with primary (29 %) or secondary (31 %) schooling compared to their counterparts with more or less education », ajoute le do- cument.

Les sentiments sont encore partagés quand les sondés sont appelés à se prononcer sur les conditions économiques. Deux sur cinq, soit exactement 43 %, optent pour qualifier l’économie de «fairlygood»ou«verygood» alors que 38 % sont d’avis que l’économie est dans une«fairlybad»ou«very bad state ». AfroBarometer prend le soin de souligner que « positive assessments of economic conditions are most common among rural residents (45 % vs. 40 % of urban residents), the oldest and youngest respondents, and those with no formal education (59 %) or post-secondary education (54 %) ». Un point de satisfaction relevé est que l’évaluation de l’économie constitue une amélioration modeste par rapport à 2014 avec 38 % de bonne note.

Les Mauriciens se sont également prononcés sur les conditions de vie personnelle. 56 % d’entre eux se disent satisfaits de la situation, soit « fairly good » ou very good », représentant une progression de sept points par rapport à 2014. À l’autre bout de l’échelle, un sur quatre affirme vivre dans des conditions difficiles avec un sur cinq se retrouvant dans la catégorie de « neither good nor bad ». En guise de commentaires aux réponses de manière sectorielle, AfroBa- rometer avance que « as with the country’s overall direction and current economic situa- tion, rural residents feel bet- ter than urbanites about their own living conditions (59 % vs. 51 % who say fairly/very good). Almost three-fourths (72 %) of respondents with a post-secon- dary education say their living conditions are “fairly good” or “very good”, while those with a primary (51 %) or secondary (53 %) education are least likely to feel good about their living conditions. »

Dans la conjoncture, les préoccupations des Mauri- ciens sont de nature écono- miques et sociales. Le chô- mage avec 73 %, la pauvreté (44 %) et les salaires (25 %) sont au haut du tableau avec la criminalité et la sécurité se faufilant pour occuper la troisième place avec 31 %. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le f léau de la drogue ne recueille que 8 % alors que la corruption est à 5%.

Un chapitre est consacré à la criminalité et à la sécurité. « Mauritians’ perceptions of crime and personal safety – No. 3 among their “most important problems” – have worsened slightly since the 2014 survey. Three-fourths (76 %) of Mauritians say in 2017 that they never felt un- safe walking in their neighbourhood during the previous year, a decline from 83 % in 2014. Similarly, while 87 % say they never feared crime in their home, that’s a decrease from 94 % in 2014 », fait com- prendre Straconsult, qui re- lève le fait que les habitants des régions rurales se disent plus en sécurité que ceux des agglomérations urbaines.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -