AGRESSION MORTELLE : L’époux de la victime interrogé par la CID

Les habitants de Fond-du-Sac sont sous le choc. Carmela Ramsamy, une femme d’origine russe âgée de 33 ans, et mère de quatre enfants (trois garçons et une fille âgés de 3 à 9 ans), a perdu la vie dans des circonstances encore floues. Son décès a été constaté à l’hôpital du Nord, où son époux venait de l’emmener. Elle portait des blessures sur tout le corps.
Son époux, Vishnu Ramsamy, âgé d’une quarantaine d’années, est suspecté d’être à l’origine du drame, lequel se serait produit au cours d’une dispute alors que tous deux se trouvaient dans leur voiture dans un champ de canne de Cottage. Dans sa version des faits, le suspect a allégué que son épouse s’était « infligée seule » des coups.
Ludumee Ramsamy, la mère du suspect, a confié au Mauricien ce matin qu’elle avait reçu un appel de son fils pour lui annoncer qu’il allait emmener sa femme à l’hôpital du Nord car celle-ci était grièvement blessée. « Lorsque je lui ai demandé ce qui s’était passé, mon fils m’a répondu qu’il emmenait sa femme d’urgence à l’hôpital. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite. Quelque temps après, j’ai vu des membres du CID débarquer chez lui pour prélever des empreintes. C’est alors seulement que j’ai appris que mon fils avait été arrêté », raconte la mère du suspect.
Selon cette dernière, vers 17h, soit avant d’avoir appris la nouvelle, sa belle-fille lui avait confié ses enfants car devant se rendre en voiture dans un centre de gym de la localité. « Mo pa kapav dir ou ki finn passe apre. » À l’heure où nous mettions sous presse, le suspect était interrogé par la CID de Piton. Le corps de la victime, lui, a été transporté à l’hôpital Victoria pour autopsie. Le suspect et la victime s’étaient rencontrés à Dubaï, où le suspect travaillait. Tous deux avaient décidé de se marier avant de venir s’installer définitivement dans leur maison, construite dans la cour de leurs proches, à Fond-du-Sac. Vishnu Ramsamy devait alors prendre emploi dans un centre d’appel d’Ébène tandis que sa femme, elle, opérait comme traductrice dans une agence touristique.
« Zot ti bien ensam tou le de. Zamai mo fine tann zot lager. Mo belfi ti touletan janti. Depi wit an zot rest dan lakour, zamai mo finn gagg problem ek li », dit encore Ludumee Ramsamy. Des voisins rencontrés sur place ce matin abondent dans le même sens : « Vishnu était quelqu’un de sérieux. Accompagné de sa femme et ses quatre enfants, il venait chaque dimanche dire des prières dans un centre de Plaine-des-Papayes. » Un ami, lui, dira : « Personne ne sait vraiment ce qui a pu arriver. »

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