AGRESSION MORTELLE DE SON DEMI-FRÈRE : Mouhammad Aumeer plaide coupable sous une charge réduite

Mouhammad Moustakin Aumeer a comparu aux Assises hier devant le juge Benjamin Marie Joseph. Il lui est reproché d’avoir mortellement agressé son demi-frère lors d’une dispute. L’accusé devait plaider coupable sous la charge réduite de “coups et blessures causant la mort sans intention de tuer”. Le juge a réservé sa sentence.
Le procès intenté aux Assises à Mouhammad Moustakin Aumeer , un habitant de Plaine-Verte de 32 ans, n’a duré qu’un jour. Il a été traduit en justice sous une charge de “coups et blessures causant la mort sans intention de tuer” sur la personne de son demi-frère, Afzal Karrim Khan, alias Shiam, 34 ans au moment du drame. Le caporal Arvind Poteeram a été appellé à la barre pour lire les dépositions de l’accusé. Dans le premier, l’accusé, qui avait 19 ans et travaillait comme Helper, déclarait que le jour du drame, le 24 juin 2004, une dispute avait éclaté entre lui et son demi-frère, arrivé au domicile sous l’influence de l’alcool avec un ami. L’accusé aurait alors tenté de se défendre alors que son demi-frère tentait de le frapper avec un objet. La bagarre s’est poursuivie à l’extérieur et l’accusé a poussé son demi-frère, qui continuait à l’agresser. Ce dernier est alors tombé sur une structure métallique. Blessé à l’oeil gauche, il a été transporté à l’hôpital Jeetoo. Mais il est mort trois jours plus tard. Le médecin légiste a attribué son décès à un “coup reçu sur la tête”. Dans sa 2e version, l’accusé a relaté les mêmes faits, ajoutant toutefois qu’il s’était servi d’un couteau de cuisine pour se défendre, plantant celui-ci dans l’oeil de la victime.
Appelé à la barre, l’accusé a présenté ses excuses, estimant « regrettable » ce qui s’était passé et qu’il tentait de refaire sa vie car ayant aussi perdu sa mère. Il a affirmé que sa 2e déposition était « la bonne ». Dans sa plaidoirie, l’avocate de l’accusé, Me Shadmeenee Mootien-Rogbeer, a réclamé la clémence de la cour, ajoutant que l’incident résultait d’une bagarre. L’avocate du ministère public, Me Chitra Servansing, devait, elle, rappeler qu’il y a eu mort d’homme et que l’accusé a avoué avoir utilisé un couteau et que c’est ce coup qui avait causé la mort de la victime, réclamant de fait une peine de huit ans de prison. Le juge a finalement décidé de réserver sa sentence. Jusque-là, l’accusé devra se présenter au poste de police de Triolet tous les jours.

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