Angola Connection : Jean-Claude Bastos joue à quitte ou double

  • 91 comptes bancaires avoisinant les Rs 30 milliards opérés au nom du Quantum Global Group sous le coup de Freezing Orders à la demande de la FIU

L’Angola Connection, que ce soit avec la Bastos Saga ou la Planet Earth Institute /State House Saga, continue à miner le Global Business Sector. Dans les jours à venir,  Jean-Claude Bastos de Morais, Chief Executive Officer de Quantum Global Group et gestionnaire de l’Angola Sovereign Wealth Fund, avec des placements de plus de Rs 100 milliards, pourrait jouer à quitte ou double. En principe, mercredi prochain, la juge Gaytree Jugessur-Manna, siégeant en référé, devrait revoir les objections logées contre les Freezing Orders obtenus par la Financial Intelligence Unit (FIU) contre 91 comptes bancaires pour un montant avoisinant les Rs 30 milliards opérés au nom du Quantum Global Group. Mais parallèlement, une mission officielle de la FSDEA (fonds souverain angolais), dirigée par le nouveau Chairman du Board, Carlos Alberto Lopes, est annoncée en début de semaine pour des consultations avec les autorités mauriciennes. Le programme de travail prévoit une réunion au QG de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), probablement en vue d’initier des procédures pour une enquête sous les dispositions de la Prevention of Corruption Act. À la veille de cette nouvelle offensive de Fundo Soberano de Angola (FSDEA), Jean-Claude Bastos de Morais, qui privilégie la formule des communiqués de presse, rejette en bloc les allégations portées contre lui jusqu’ici.

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Comme annoncé dimanche dernier par Week-End, l’arrivée de la mission de la FSDEA pour des consultations avec les autorités est confirmée avec l’éventualité d’une action concertée entre Port-Louis et Luanda pour une sortie de crise avec un minimum de risques et de répercussions dans le Global Business Sector et même le secteur bancaire. Si, à ce jour, les fonds gelés suite à des Judge’s Orders, dont le montant varie d’un minimum de Rs 25 milliards à Rs 30 milliards, dépendant des sources d’évaluation, les placements dans des banques en provenance de l’Angola Sovereign Wealth Fund n’ont pas été divulgués. Toutefois, lors des échanges jusqu’ici entre les autorités concernées, l’option du retrait soudain de ces investissements du circuit mauricien a été écartée mais avec une réorientation de la politique d’investissements suite à la mise à l’écart du Quantum Global Group. Ce qui semble rassurer plus d’un dans le monde de la haute finance.

La délégation angolaise, qui comprendra également des représentants de la Financial Intelligence Unit de ce pays, aura des séances de travail avec la Financial Services Commission et la Financial Intelligence Unit, qui ont été appelées à travailler de concert pour la suspension des Global Business Licences des sept fonds d’investissements avec JurisTax Ltd en tant que Management Company et le gel de ces Bank Accounts, dont la grosse majorité avec plus de Rs 15 milliards à l’AfrAsia Bank Ltd. Une séance de travail avec l’Attorney General, Manish Gobin a été  sollicitée.

Jean-Claude Bastos affiche sa confiance
Toutefois, le rendez-vous à l’ICAC n’augure rien de bon pour le Chief Executive Officer de Quantum Global ou ses représentants à Maurice, notamment JurisTax Ltd de Me Marc Hein, Senior Counsel. Depuis la publication des Paradise Papers par l’International Consortium of Investigative Journalists, l’ICAC était en quête de First Hand Information afin de décider de la marche à suivre. D’ici la fin du séjour des représentants de l’Angola Sovereign Wealth Fund, jeudi, les limiers de l’ICAC devront entrer en possession de Prima Facie Evidence au sujet des délits reprochés au tandem José Filomeno Dos Santos, le fils de l’ancien président de l’Angola, et Jean-Claude Bastos de Morais en ce qui concerne la gestion de ces fonds.

e CEO de Quantum Global et ses représentants mettent les bouchées doubles en vue de deux étapes dans les dix jours à venir. Mercredi, il tentera de jouer son va-tout devant la juge Jugessur-Manna siégeant en référé pour débloquer les fonds gelés. Dans un communiqué émis, hier, Jean-Claude Bastos de Morais fait ressortir que “j’aimerais rappeler que tout l’argent du gouvernement angolais se trouve dans des comptes déclarés publiquement qui ont fait l’objet d’audits indépendants au cours de plusieurs années.” Il ajoute que “Quantum Global a déjà fait clairement ressortir que le gel de ses comptes bancaires a causé d’importants dommages financiers pour la compagnie, mettant en péril ses engagements vis-à-vis de ses employés, de ses partenaires, créanciers et contracteurs. Plusieurs milliers de collaborateurs à travers l’Afrique souffrent de cette situation, dont 30 basés à Maurice.”

Suite à la reconduction, vendredi, de la suspension des Global Business Licences de sept fonds de capitaux privés qui concernent des investissements à long terme dans l’infrastructure, l’agriculture, l’hôtellerie et le développement foncier, entre autres secteurs, les deux parties, soit la Financial Services Commission et Quantum Global doivent revenir en Cour suprême le lundi 30. Devant ces derniers développements, Jean-Claude Bastos de Morais, avance que “nous sommes confiants que toute cette affaire aura un dénouement positif une fois que nous obtiendrons des détails sur les raisons ayant entraîné l’ordre d’interdiction émis par la justice. Nous continuons de demander aux autorités mauriciennes de respecter l’État de droit et la procédure équitable.”

Toutefois, les indications sont que cette partie de bras de fer, qui a été initiée par les autorités angolaises, devra connaître des rebondissements vu que des changements sont annoncés déjà à la FIU d’Angola.

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