ANSE-LA-RAIE – CORONAVIRUS : Une « grève » de patients stoppée in extremis

  • Intervention de la police, hier soir, pour calmer la tension au sein de ce centre de quarantaine

Depuis qu’ils ont débarqué à Maurice de Hong Kong, il y a plus d’une semaine, ces passagers font face à les difficultés croissantes. Sous observation à Anse-La-Raie, où ces personnes ont été transférées de l’hôpital de Souillac afin de s’assurer qu’elles ne sont pas porteuses du coronavirus, ces dernières disent être à bout de patience. Aussi ont-elles signé une pétition hier soir pour contester le fait que de nouveaux malades soient placés dans le même centre qu’elles.

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La colère était palpable jeudi soir dans l’enceinte de ce centre, à Anse-La-Raie, spécialement aménagé pour observer l’évolution de l’état de santé de patients transférés de l’hôpital de Souillac. « Nous allons organiser une grève. Ce n’est pas possible qu’on emmène une quinzaine d’hommes et une femme de Souillac pour qu’ils soient mis juste à côté de nos chambres. Ils utilisent nos toilettes et notre salle de bains », expliquait une femme de ce centre au Mauricien jeudi soir. Selon elle, cette situation « est intolérable ». Aussi cette dernière et d’autres personnes transférées depuis quelques jours déjà ont signé une pétition à cet effet.

Dans une lettre, adressée à l’Officer in Charge de l’Anse-La-Raie Quarantine Station, les signataires disent respecter les règles imposées depuis qu’ils sont arrivés à Maurice. « We agree to pursue our remaining days of quarantine for the safety of the population. However, for the sake of our own health, we do not agree that passenger reaching Mauritius after us be placed in the same quarantine station as us, where food is served in a common place. Toilets and shower rooms are shared commonly », écrivent-ils. Dans une vidéo enregistrée sur place, un médecin demandait à prendre les noms de ceux qui ne voulaient pas rester au centre pour les envoyer à l’hôpital du Nord.

Cette situation a vite dégénéré hier soir et le premier groupe de personnes est sorti pour protester contre leur « mauvais traitement ». Face à une situation qui aurait pu mal tourner, la police est arrivée pour calmer les esprits. Selon une patiente, leur protestation était « justifiée » et des instructions ont été données pour renvoyer trois hommes et une femme à l’hôpital de Souillac le même soir. Par ailleurs, ce premier groupe déplore le langage utilisé à leur égard. « Ils nous prennent pour des malades et nous parlent sur ton agressif », soutient une patiente. Selon elle, les infirmiers et les médecins leur parlent souvent « sur un ton sévère ».

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