Après avoir coupé les vivres à la MFA : Le MJS accepte de soutenir « ses » clubs !

  •  Une contradiction quand on sait que ces mêmes clubs font partie de la MFA
  • Les clubs recevront leurs « grants » demain, dans les locaux du MJS, à Port-Louis

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, a déclaré sur les ondes d’une radio privée en début de semaine, que son ministère ira très bientôt de l’avant avec les « grants » destinés aux clubs en vue de la nouvelle saison qui débute le 11 novembre prochain. Une décision surprenante et surtout diamétralement opposée aux affirmations de son attaché de presse, Fabien Hector, vendredi dernier à Week-End. La preuve, si besoin est, que la communication au sein de ce ministère laisse à désirer. Ce dernier avait effectivement déclaré qu’aucun grant n’allait être alloué par le MJS aux clubs tant que le State Law Office (SLO) ne donnera pas son avis sur l’interprétation du Second Schedule, Section 2 (2) (d) (i) et (ii) du Sports Act. Et pourtant…

- Publicité -

La démarche du MJS de lâcher subitement les cordons de la bourse nous a surpris. Cela après que ce même Stephan Toussaint ait pris la décision, le 25 septembre dernier, de couper les vivres à la Mauritius Football Association dans l’attente d’une interprétation du SLO sur le Second Schedule, Section 2 (2) (d) (i) et (ii) du Sports Act ! Seule la sélection nationale allait être soutenue dans le cadre précis de la préparation en vue des 10e Jeux des Iles de l’océan Indien, prévus l’année prochaine (19 au 28 juillet) à Maurice. C’est ce que disait le communiqué de presse émis à l’issue de cette rencontre présidée par Stephan Toussaint, entourée des hauts cadres de son ministère, avec les représentants de la MFA, fin septembre dernier.

Une somme de Rs 20M décaissée

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, d’où la décision du MJS de faire marche arrière et de procéder dès demain, dit-on, à la distribution des grants aux clubs, aussi bien qu’aux comités régionaux. Un budget de Rs 20M est d’ailleurs prévu à cet effet a précisé Stephan Toussaint. Cependant, soutenir les clubs équivaut à…subventionner la MFA ! Car c’est l’ensemble des clubs qui forment la fédération et non vice-versa. Ces mêmes clubs qui tombent sous la juridiction de la MFA et qui participeront, à partir du 11 novembre prochain, à ses différents championnats. N’oublions pas non plus, que les dirigeants de la MFA viennent de ces mêmes clubs qui auront également leur part du gâteau !

Ainsi, la démarche du MJS de venir en aide aux clubs de la MFA est plusqu’ambigüe, voire en totale contradiction avec les décisions prises le 25 septembre dernier. Est-ce la deuxième rencontre qui a suivi le 1er octobre dernier qui a fait pencher la balance ? Une rencontre où il aurait été question de menace internationale pour ce qui est considéré, par certains à la MFA, comme étant une forme d’ingérence exercé par le MJS. Notamment le fait de vouloir à tout prix questionner la légalité des élections du 8 juin dernier à Trianon ?

Sinon comment expliquer la volte-face à peine voilée du MJS sur la décision de débloquer subitement ces fonds en faveur des clubs de la MFA ? Soit cette fédération est dans la légalité, soit elle ne l’est pas, mais pas les deux à la fois. Malheureusement au MJS, on semble avoir perdu le nord alors que le Registrar Of Association a été pourtant plus que précis sur la situation dans laquelle la MFA se trouve depuis plusieurs années par rapport au non-respect du Sports Act !

En dépit de toutes ces indications claires, le MJS a donc décidé d’aller de l’avant avec les grants destinés aux clubs. Libre à lui et surtout à ceux qui ont pris cette décision. Tant mieux pour les clubs qui ne savaient plus sur quel pied danser à l’approche du coup d’envoi. Mais tant pis surtout pour les contribuables qui auront à faire, une fois encore, les frais d’une nouvelle décision controversée du MJS, après la faillite de la professionnalisation ! Car donner l’argent à une fédération dont la légalité est toujours questionnée et contestée révèle tout simplement d’un non-sens que nous ne sommes pas prêts à cautionner.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -