Ashvin Pudaruth, directeur général de SD Worx : « Identifier des opportunités claires »

En mars 2020, SD Worx, située dans la tour Nex à Ebène, est devenue la première entreprise du secteur des TIC de l’Ile Maurice à obtenir la certification Great Place To Work®. Ashvin Pudaruth, directeur général de SD Worx, revient sur le lockdown et les nouvelles configurations du monde du travail.

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Comment SD Worx s’est-il réorganisé pendant le lockdown ? Comment fonctionnez-vous ?
Chez SD Worx, tous nos collègues ont travaillé depuis chez eux et ont continué à fournir des services à nos clients. Pour ce faire, tous nos collègues sont équipés pour travailler où qu’ils se trouvent, tant qu’ils disposent d’une connexion internet. Cela fait partie de notre procédure standard de continuité des activités, qui est généralement déclenchée en cas de cyclones ou de pluies torrentielles. Depuis, nous avons adapté et étendu ces processus pour faire face à la menace COVID-19.

D’après vous, quels sont les enseignements de cette crise sanitaire, d’un point de vue économique et social ?
D’un point de vue économique, une telle pandémie soulève de nombreuses questions concernant notre capacité à fournir des services dans des conditions difficiles, que ce soit dans le secteur privé ou public. Elle permet également d’identifier des opportunités claires en termes d’exploitation des technologies afin de pouvoir être moins affecté par de telles menaces. À titre d’exemple, les solutions basées sur le cloud computing fonctionnent tout aussi bien depuis un domicile que des systèmes traditionnels. Cela nous donne également l’occasion de réfléchir à la nature du travail lui-même. De nombreux changements positifs résulteront également de cette situation tragique.

Du point de vue de la société, je crois que la COVID-19 nous a rappelé l’importance de vivre simplement. Cette crise vient redéfinir nos priorités et nous rappelle l’importance de la solidarité en temps de crise. Cette pandémie a certainement un impact considérable, mais nous devons toujours nous souvenir de la tragédie humaine qu’elle crée. Le devoir de chaque Mauricien est de faire preuve de solidarité.

Comment envisagez-vous la reprise ? Êtes-vous confiant pour votre secteur ?

Nous avons eu une bonne planification. Nous avons mis en place un certain nombre de lignes directrices, d’affiches, de mesures de distanciation sociale, de prises de température et de procédures de désinfection, car la sécurité de nos collègues passe avant tout. Dans une première phase, seulement 5% de nos collègues seront présents au bureau, et nous allons progressivement augmenter notre effectif au cours des prochains mois. Bien entendu, nous ralentirons ou accélérerons ce retour au bureau selon l’évolution de la situation sanitaire.

La plupart des entreprises du secteur des ICT / BPO sont bien équipées pour permettre un travail efficace depuis les domiciles, et ont également activé leurs procédures de continuité des activités. Le deuxième aspect, qui est fondamental, est que les entreprises de notre secteur traitent avec un marché extérieur (Europe, États-Unis/Canada, Australie, etc.), et dépendent donc directement du statut des entreprises sur les marchés qu’elles desservent. Ce deuxième aspect introduit inévitablement un niveau de risques dans le secteur des ICT / BPO. C’est ce qui nécessite une surveillance étroite en termes d’impact de COVID-19, maintenant et pour les mois à venir.

SD Worx a obtenu le titre Great Place to Work en début d’année. D’après vous, comment évoluera le monde du travail dans un monde post-Covid ?

Avec la COVID-19, il est très clair que le monde du travail va inévitablement changer, et c’est déjà le cas dans une certaine mesure. Les gens apprécient de plus en plus la flexibilité sous différentes formes (par exemple, le lieu de travail, les heures de travail, les équipes fractionnées, pour n’en citer que quelques-unes). Les organisations devront donc adapter leurs processus, leurs technologies et même leur culture afin de s’adapter à ces changements profonds de la société. Il existe de nombreux modèles pour soutenir ces transformations, et Great Place To Work est l’un de ceux que nous utilisons. Ce modèle particulier est construit autour du modèle de confiance, qui est basé sur la crédibilité, le respect, l’équité, la camaraderie et la fierté. La flexibilité et la confiance seront, à mon avis, des facteurs clés de succès.

Demain, comment pourra-t-on définir un Great Place to Work ?

Je crois qu’un Great Place to Work sera un lieu de travail flexible, basé sur la confiance, avec un minimum de hiérarchie, dans lequel les collègues sont responsabilisés, valorisés et soutenus pour réaliser leurs aspirations de vie.

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