ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’OMT : Gayan plaide pour des échanges sur les risques d’actes terroristes

S’adressant cette semaine à l’assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui se tient à Chendu, dans la Province de Sichuan, en Chine, le ministre du Tourisme, Anil Gayan, a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme international d’échanges d’informations en vue de prévenir toute attaque terroriste contre des entreprises touristiques.
« Un échange régulier d’informations sur les risques d’attaques terroristes et le mouvement des personnes ayant des liens terroristes sera très utile. Les établissements touristiques, les aéroports et d’autres installations sont des cibles pour ceux qui sont déterminés à tuer, à perturber et à détruire. Une attention particulière doit être accordée par la communauté internationale pour empêcher tout événement susceptible de mettre en danger l’industrie du tourisme, qui contribue tant à rendre le monde aussi formidable ». C’est ce qu’a déclaré Anil Gayan, ministre du Tourisme, à l’assemblée générale de l’OMT, qui se tient à Chendu, en Chine.
L’année 2017, a poursuivi le ministre, a été marquée par des hauts et des bas pour l’industrie touristique, et les attaques terroristes dans les principaux pays européens ont perturbé l’industrie. « Ce que nous, en tant que communauté internationale, ne pouvons pas négliger, ce sont les conséquences dévastatrices des attaques terroristes sur l’industrie du tourisme dans les pays en développement. Des destinations bien établies comme Paris, Londres, New York et Bruxelles peuvent résister à de telles attaques beaucoup plus rapidement que des pays comme le mien. Je suis convaincu que le tourisme continuera d’être résistant et résistera à toutes les influences négatives », a souligné Anil Gayan.
Rappelant que 2017 a été déclarée « Année internationale du tourisme durable pour le développement », Anil Gayan a argué que le développement se fait sur plusieurs années et avec des investissements massifs. Cependant, ce secteur peut en un instant être détruit par des actes de violence, des catastrophes naturelles ou des épidémies. Les pays en développement qui ont été victimes de tels désastres ont d’ailleurs eu de grosses difficultés pour se remettre sur les rails. Le ministre du Tourisme a fait référence aux dégâts causés tout récemment par l’ouragan Irma dans des destinations touristiques des Caraïbes.
Dans un autre ordre d’idées, Anil Gayan a estimé qu’il faut mobiliser le soutien populaire pour assurer un tourisme durable. Dans ce contexte, il faut veiller à ce que tout afflux de touristes ne perturbe pas le mode de vie des communautés locales. Une démarche importante pour prévenir toute hostilité envers ceux qui sont alors perçus comme des « envahisseurs ».
« We must look at the broader picture and take steps to mitigate any likely negative impact. But the development of tourism must not stop », a plaidé Anil Gayan. « The competition between local communities and tourist enterprises for resources and utilities will exacerbate as tourism develops. Tourism is a force for good. We all want a bright future for tourism. There is a need to educate local communities and civil society on the immeasurable benefits of tourism », a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que le tourisme, qui joue un rôle prioritaire dans toute stratégie de développement, aura inévitablement un impact sur les ressources naturelles d’un pays aussi bien que sur les systèmes sociaux, la consommation et l’environnement. Il y a lieu donc de mettre en place un système de gestion et de planification rigoureuse du développement de cette industrie.
Parlant du secteur touristique à Maurice, Anil Gayan a indiqué que « sa croissance est soutenue ». L’industrie représente aujourd’hui environ 10 % du Produit intérieur brut du pays. « Nous croyons dans le potentiel du tourisme en tant que déclencheur pour passer d’un pays à revenu intermédiaire à celui d’un pays à revenu élevé », a affirmé le ministre. Ce dernier a indiqué que, selon les prévisions, le secteur touristique va croître à un taux annuel de 5 % d’ici 2020 et de 3 % sur la période 2021-2030. Il a conclu son intervention en réaffirmant que Maurice prendra toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que le développement du tourisme durable ne reste pas un simple slogan, mais soit une réalité.

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