Assis dans mon fauteuil roulant…

Gerard Taddebois

Blues du moment, je t’évacue !
Prison amovible. Engin de compassion. Ruche à la saveur amère. Au fond de ton regard, je ressens une solitude au douloureux hurlement. Ta dépendance, tu n’arrives plus à la vivre mon ami. Ton ego est la digue de tes larmes, la prison de ton ressenti et ta descente aux enfers. Pour toi amour devient pitié, tendresse résonne en compassion et générosité fraternise avec imposition. L’impuissance te tenaille. La patience te nargue. Les regards compatissants t’anéantissent. Et la révolte te guette. Pourtant, il suffit que tu changes ton regard et que tu ouvres ton cœur pour que la lumière jaillisse de son plus bel éclat et que les couleurs de la vie t’apparaissent sur une palette qui te veut artiste. Artiste d’une belle œuvre au pinceau de la volonté et aux couleurs de l’espoir et de la joie de donner et de recevoir. Fais d’une métaphore un guide pour la postérité. Ainsi que David et Goliath t’exhortent ton futur.

- Publicité -

Répète l’histoire en faisant de ton handicap une force et que de ton désespoir jaillisse le plus édifiant des ensoleillements. David a combattu Goliath et a vaincu. Toi, tu ne combattras pas ton destin mais tu grandiras par lui et tu vaincras cette peur de te laisser aimer et vivre. Même si le passé a été rude, le présent difficile et l’avenir incertain, dis-toi que la grandeur de l’homme est dans sa décision d’être plus fort que sa condition. Lorsqu’une porte du bonheur se ferme, une autre s’ouvre; mais parfois on observe si longtemps celle qui est fermée qu’on ne voit pas celle qui vient de s’ouvrir à nous.
Chaque épreuve est une leçon – un tremplin pour grandir. Oublie tes larmes. Oublie ta douleur. Oublie tes cris. Ouvre tes yeux sur le monde. Souris à nouveau. Profite de chaque seconde. Délie-toi du passé et sors de ce tourbillon d’obscurité. Denis Diderot disait que « l’homme le plus heureux est celui qui fait le bonheur d’un plus grand nombre d’autres ». Suis l’exemple… accueille ce bonheur et retourne-le à ton tour. Et la pierre philosophale sera enfin tienne.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour