ASSISES—AFFAIRE DU CASINO JACKPOT CITY: Ramadit nie être impliqué dans le meurtre de Dintu

Dans le cadre du procès intenté à Darshan Gungaram, accusé du meurtre de Ricardo Dintu le 31 décembre 2004 au casino Jackpot City, c’était au tour de Pravin Ramadit de témoigner en cour. Accusé par un témoin d’avoir tiré sur la victime, le témoin a lancé : « Pa mwa kin fer sa. Mo inosan ! ».
Le procès intenté au vigile Darshan Gungaram s’est poursuivi en cour. Ce dernier est accusé d’avoir tué Ricardo Dintu le 31 décembre 2004 au casino Jackpot City, à Vacoas. Pravin Ramadit, qui a été accusé par un témoin d’avoir « tiré sur la victime », a été appelé à la barre des témoins, où il a nié toute implication dans l’affaire. « Pa mwa kin fer sa. Mo inosan ! », a-t-il lancé.
Lors de l’audience d’hier, l’ancien collègue du vigile, Pravin Ramadit, qui travaillait au casino Jackpot City au moment du drame, a en effet répondu aux questions de la poursuite, représentée par Me Raj Baungally. Le témoin a ainsi déclaré qu’il travaillait au premier étage du casino aux côtés de Darshan Gungaram dans la nuit du 30 au 31 décembre. La victime, dit-il, était « ivre et faisait du désordre », raison pour laquelle l’accusé l’aurait invité à le suivre sur le balcon de la Regent House, et ce pour le rappeler à l’ordre. Pravin Ramadit poursuit les avoir rejoints un peu plus tard, expliquant que les deux hommes étaient alors en train de se bagarrer. « Monn dir Gungaram arete. Apre monn tann enn son coumadir petar. Boug la inn tombe et monn trouv enn fisi dan la main droite Gungaram. Linn poz li akot victim apre linn ale », soutient-il.
Selon le témoin, Gungaram avait déjà auparavant apporté un révolver au casino, avant d’ajouter ne plus avoir revu cette arme après le drame. « Monn panike. Mone per. Premie fwa dan mo lavi mo trouv enn action pareil », a-t-il lancé, soulignant que Gungaram était également pris de panique au moment des faits. Contre-interrogé par Me Madan Dulloo, l’avocat de l’accusé, le témoin devait toutefois admettre qu’il se trouvait auparavant lui aussi dans le box des accusés, aux côtés de son ancien collègue, et ce à la suite des déclarations d’un certain Steeve Chavry, lequel avait allégué que c’était lui qui avait tiré sur Ricardo Dintu ce soir-là. Mais le témoin devait cependant maintenir être étranger à cette affaire de meurtre. « Mo pa dakor ek sa sarz-la. Inn invente sa sarz la cont mwa », a-t-il déclaré. Et Me Dulloo de poursuivre en faisant ressortir que le témoin avait consigné pas moins de huit dépositions à la police après le drame, l’une d’elles ayant été donnée le 7 février 2005 alors qu’il était accompagné de son oncle. Me Dulloo a ensuite rappelé à la cour que l’oncle du témoin était un proche de l’officier de police ayant ce jour-là enregistré sa déposition. Faits que le témoin a toutefois immédiatement réfutés.
Poursuivant son contre-interrogatoire, Me Dulloo a ensuite affirmé que c’est après avoir su qu’une charge provisoire était logée contre lui que le témoin a « inventé toute une histoire afin d’incriminer Gungaram ». Mais le témoin a maintenu sa version, niant ainsi avoir tiré sur la victime. « Tou saki monn trouve samem monn dir dan mo lenket. Samem la verite. » Le témoin devait ensuite reconnaître qu’une charge provisoire avait été logée contre lui le 7 février 2005, laquelle avait ensuite été rayée le 20 janvier 2009. Il avait en effet été accusé d’avoir comploté pour dissimuler l’arme du crime. « Mo pann fer narien. Mo inosan », devait-il simplement répondre.

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