ASSISES: Sentence vendredi pour Oodrassen Ramma

Oodrassen Ramma, 58 ans, plus connu sous le nom de Shiram, a plaidé hier coupable d’avoir tué sa belle-fille Reshma Deepa Dookhy, née Doomun, le 20 décembre 2009 chez elle, à Cluny. Il comparaissait pour homicide en Cour d’Assises, présidée par le juge Prithiviraj Fekna.
Selon l’ASP Ismet Bhatoo, qui a formellement accusé Oodrassen Ramma dans sa cellule à la New Wing de la prison centrale, celui-ci lui a répondu : « Mo pas bizin avoka pou sa. Mo tinn bwar monn pran fizi doub kanon, monn met enn kartous pou tir enn kout dans ler pou fer Deepa gayn per. Li ti pe provok mwa. Me mo ledwa finn tous gaset. Mo kone ki li finn mor, me zame mo ti ena lintansyon touy li. Mo bien sagrin se ki finn arive. »
Le Dr Paul Maxwell Monvoisin, qui a procédé à l’autopsie du cadavre à la morgue de l’hôpital Victoria, a attribué la mort à un coup de balle reçu à la poitrine.
Le drame s’est déroulé dans la soirée du 20 décembre 2009 chez lui, à Route Kalimaye, Cluny. Appelé à déposer lors du procès par son avocat, Me Shyam Maraye, l’accusé a repris les confessions qu’il a faites lors de son interrogatoire par le sergent Armand Momus, affecté à la CID de Rose-Belle. Il a expliqué qu’il était un ancien laboureur des champs de riziculture Vital Rice et qu’il travaillait également comme gardien de chasse. Depuis 35 années, il détenait deux permis de port d’armes. Ce qui lui permettait d’avoir deux fusils de chasse, qu’il gardait chez lui.
Oodrassen Ramma a soutenu qu’il ne pouvait plus entendre les insultes que lui proférait sa belle-fille, fille de sa concubine. Il vivait avec cette dernière, Vijayantee Mala Doomun, depuis 2003. Il s’est installé chez elles.
Un mois avant le drame, les relations entre l’accusé et la victime se sont détériorées à la suite d’une remarque faite par lui au sujet de l’usage qu’elle faisait d’une savonnette.
Le 20 décembre 2009, il a reproché à Vijayantee Mala de n’avoir pas décroché le téléphone, alors qu’il voulait lui dire de préparer des gajacks qu’il voulait apporter à l’intention de ses amis avec lesquels il voulait prendre un pot. Dans la mêlée, il a giflé la femme. Après son départ, a-t-il expliqué, la victime voulait que sa mère aille porter plainte à la police.
Il les aperçut sur la route. Il essaya de dissuader les deux femmes, mais elles ne voulurent rien entendre. À son retour chez Vijayantee Mala, Reshma dit à sa mère : « To encore pe soutir li ? » La discussion s’est envenimée entre beau-père et belle-fille, celle-ci ajoutant même « ki to kapav fer ? Tir to fizi vini ! » sur un ton de défi. De la parole de la victime aux actes, il s’est présenté armé de son fusil, dans lequel il avait placé une cartouche de calibre 12. Un coup de feu retentit et la victime s’est effondrée, atteinte à l’abdomen.
Implorant le pardon de la Cour, l’accusé devait dire au juge hier matin, les larmes aux yeux : « Mo sagrin monn perdi enn zanfan. Zame mo pou trap fizi ankor. »
Me Mohanasundary Naidoo, assistante du Directeur des Poursuites publiques, a soutenu l’accusation.

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