ATELIER SUR LA VIOLENCE DOMESTIQUE : La police doit connaître son travail, a déclaré Arianne Navarre-Marie

« La police doit connaître son travail car c’est le premier lieu où les femmes vont chercher protection quand elles sont victimes de violence domestique ». C’est ce qu’a soutenu l’ancienne ministre de la Femme et leader adjoint du MMM, Arianne Navarre-Marie, samedi, lors d’un atelier sur la violence domestique organisé par la Commission des Femmes du MMM, à Rose-Hill. Elle a déploré l’attitude de certains policiers qui, au lieu de « protéger ces femmes », « les humilient et les blessent encore plus psychologiquement ».
« Ena la polis dir ale madam, fer enn ti gate ek bolom, tou pou rant dan lord, ou fer tou kalite boufon ek fam-la », soutient le leader adjoint du MMM. Elle a reconnu qu’il y en a d’autres également qui veulent venir en aide aux femmes victimes de violence domestique mais « qui ne savent pas comment les protéger. Ils n’ont pas de formation. C’est pourquoi nous disons que la formation continue est importante pour tous les partenaires concernés, allant de la police au judiciaire en passant par les services de santé ».
L’ancienne ministre de la Femme a soutenu que le MMM « est le premier parti qui a parlé de l’égalité entre l’homme et la femme et qui a dénoncé la discrimination envers les femmes ». Elle a fait ressortir qu’avant de passer la loi sur la violence domestique, il y a eu bien des obstacles venant du Parti travailliste. « Il y avait un ministre travailliste qui occupait le portefeuille du ministre de la Femme et des réactionnaires rouges qui faisaient tout pour que cette loi ne passe pas au Parlement. Grâce à Paul Bérenger, nous avons voté cette loi en 1997 et nous avons transformé la loi quand nous sommes arrivés au pouvoir ». Pour Arianne Navarre-Marie, l’annonce de la série d’amendements par l’actuelle ministre Aurore Perraud est une bonne chose « car la loi doit toujours être amendée pour suivre l’évolution de la société mais encore faut-il que cela ne soit pas des effets d’annonce. Il faut les mettre en pratique. C’est un peu comme ce Children’s Bill qu’on est toujours en train d’annoncer ».
Elle a d’autre part dit constater que « nombre de femmes victimes de violence doivent subir leur sort car elles sont économiquement dépendantes alors que nous aurions pu introduire des projets de microcrédit pour les aider à se tenir debout. Il ne faudrait pas que l’on arrête un projet parce qu’une ministre précédente l’avait introduit. La politique ne doit pas entrer en jeu ».
De son côté, l’avocate Gayatree Dayal, membre de l’exécutif de la Commission des Femmes du MMM, a rappelé qu’en 2004, lorsqu’Anne Navarre-Marie était ministre de la Femme, des amendements ont été apportés à la Domestic Violence Act. La violence comprend aussi le harcèlement, souligne-t-elle. « Une femme victime de violence domestique peut faire une déclaration à la police. Le magistrat peut décider s’il faut émettre un Occupation order pour que la dame soit seule à la maison. Le magistrat peut émettre aussi un Tenancy order. Si la femme ne peut payer le loyer, il peut demander au mari de payer ». L’avocate a rappelé que même si le mari ne se présente pas en Cour, la femme peut bénéficier d’un Protection order.
Si l’homme continue dans ses actes violents malgré cet ordre, « on appelle cela un Breach of Protection order. À ce moment, la femme doit se présenter à la police avec son Protection order et le mari sera arrêté immédiatement. On appelle cela une Arrestable offence ». Elle a invité les femmes à « ne pas subir en silence car leurs enfants n’auront pas l’audace de lever la voix contre la violence domestique ».
Auparavant, la présidente de la Commission des Femmes du MMM, Sundee Beedassy, a souligné que cet atelier a été organisé dans le sillage de la Journée contre la Violence envers les Femmes, le 25 novembre. Elle a rappelé une phrase de Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies : « Break the silence – when you witness silence against women and girls, do not sit back, act. »

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