ATHLÉTISME : Un entraîneur étranger pour l’AMA avant la fin de l’année

L’Association Mauricienne d’Athlétisme (AMA) aura un entraîneur étranger avant la fin de l’année. « Ce ne sera pas un directeur technique national mais bien un entraîneur polyvalent », a révélé le président Vivian Gungaram. Le but étant, a-t-il indiqué, d’aider l’athlétisme local a retrouvé son lustre d’antan, notamment à l’époque des Eric Milazar, Stephan Buckland et autres Jonathan Chimier. Des discussions ont d’ailleurs été engagées avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), il y a de cela une quinzaine de jours, et, selon Vivian Gungaram, il a été demandé à l’AMA d’aller de l’avant avec ce projet. « C’est le MJS qui se chargera de payer le nouveau technicien », a-t-il déclaré.
Les résultats obtenus lors des 10es Jeux des Îles de l’océan Indien l’année dernière à La Réunion, n’ont guère été convaincants. Vivian Gungaram, président de l’AMA, et Joël Sévère, responsable technique national, l’avaient reconnu dans ces mêmes colonnes tout juste après les Jeux. Des mesures avaient même été prises en conséquence, mais force est de constater que celles-ci ont été vaines comme en témoigne la pâle performance des athlètes mauriciens lors des derniers Championnats d’Afrique seniors, il y a un peu plus d’une semaine, à Durban en Afrique du Sud. Contrairement à 2014, à Marrakech au Maroc, où Guillaume Thierry (décathlon) et Jessika Rosun (javelot) avaient décroché l’argent et le bronze respectivement, cette fois, les Mauriciens sont rentrés les mains vides. D’où la décision de l’AMA de recruter un entraîneur étranger.
Un projet qui a reçu l’accord du MJS, lequel a même accepté « de prendre en charge les frais liés à la personne qui sera choisie », relate Vivian Gungaram. Ce dernier a cependant tenu à préciser que ce ne sont pas les mauvais résultats de Durban qui ont poussé l’AMA à se tourner vers un entraîneur étranger. « Le TFES (Trust Fund for Excellence in Sports) et la fédération se sont consultés il y a un certain temps déjà sur ce dossier, et nous avons jugé nécessaire d’avoir recours à l’expertise étrangère. Ce ne sera pas un DTN, mais bien un entraîneur polyvalent, capable d’apporter son expérience à différent degré. Car il nous faut quelqu’un pour nous aider à retrouver notre niveau », a-t-il fait ressortir. Des pourparlers sont en cours avec d’éventuels candidats à ce poste et selon Vivian Gungaram, ce dossier sera très vite réglé. « D’ici la fin de l’année, le nouvel entraîneur sera à Maurice pour aider l’encadrement technique dans sa mission », a expliqué Vivian Gungaram.
« Toutes les facilités à la disposition des athlètes »
Dans le même ordre d’idée, le président de l’AMA a parlé de sa déception par rapport à la performance mauricienne lors des derniers championnats d’Afrique. « Nous nous attendions à beaucoup mieux », dit-il, « d’autant que nous avons mis toutes les facilités nécessaires à la disposition de nos athlètes ». Vivian Gungaram a ajouté qu’après la mauvaise performance aux JIOI, plusieurs mesures avaient été prises afin de permettre à l’athlétisme mauricien de redécoller. Cela n’aura pas toutefois marché. « Nous avions pris des mesures en conséquence pour accompagner la sélection nationale. Les athlètes ont même eu la chance de participer à des stage-compétitions en Afrique du Sud et en France. Malgré cela, nous n’avons pas eu les résultats escomptés. Forcément que nous sommes déçus », a-t-il révélé.
Il n’empêche que Vivian Gungaram a qualifié la performance d’Aurélie Alcindor d’encourageante dans la mesure où elle a réalisé ses meilleures performances personnelles sur 200m et 400m. Il a également cité le cas du lanceur et recordman du poids, Bernard Baptiste, et du recordman du décathlon, Guillaume Thierry, qui ont, selon lui, tiré leurs épingles du jeu. Même si ce dernier n’a pas eu de médaille comme en 2014, Vivian Gungaram a estimé qu’il a été régulier, tout comme Bernard Baptiste ces derniers temps, qui a amélioré le record national du poids à deux reprises (17m19, puis 17m23).
En revanche, Vivian Gungaram a parlé de grosse déception dans le cas du sprinteur Jonathan Permal. « Jonathan bénéficie d’une bourse du comité olympique et de toutes les facilités nécessaires pour progresser. Malheureusement, il a réalisé ses plus mauvaises performances jusqu’ici à ces championnats. Pourquoi ne progresse-t-il pas comme les autres ? Je ne saurai vous dire où est le problème », a-t-il conclu.

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