ATTENTAT À LA PUDEUR : Rafiq Peermamode acquitté

L’homme d’affaires Rafiq Peermamode, qui s’était retrouvé devant la justice pour une affaire d’attentat à la pudeur, a été acquitté. Selon l’accusation, le délit aurait été commis le 7 novembre 2013 à Camp-Yoloff. Il avait retenu les services de Me Antoine Domingue.
Le jugement a été prononcé ce matin par le magistrat Azam Neerooa, qui a relevé plusieurs contradictions dans la version de la victime ainsi que celle de sa mère. Il a soutenu par ailleurs que la victime s’était montrée évasive lorsqu’elle avait été contre-interrogée en cour, notamment sur la manière dont le délit aurait été commis. Le magistrat a aussi pris note que le délit a été commis le 7 novembre 2013 mais a été rapporté à la police un mois après, soit le 5 décembre 2013. Le magistrat devait aussi s’interroger sur le comportement de la victime, qui se disait « traumatisée » par ce qui se serait produit mais qui continuait de travailler pour l’accusé. « It is unsafe to rely on her sole uncorroborated evidence », a conclu le magistrat, avançant que la poursuite n’a pu établir la culpabilité de l’accusé. Il a alors rayé l’accusation portée contre Rafiq Peermamode.
Près d’un an après ses déboires dans l’affaire Bel-Air Sugar Estate, Rafiq Peermamode a été inquiété de nouveau dans ce cas d’attentat à la pudeur. Il a toutefois connu un sort différent dans ce cas où il a été blanchi en cour. Rappelons que dans l’affaire Bel-Air Sugar Estate devant la cour intermédiaire l’année dernière, Rafiq Peermamode avait été reconnu coupable de trafic d’influence par la magistrate Renuka Dabee. L’homme d’affaires était accusé d’avoir réclamé un pot-de-vin d’un million d’euros pour qu’il puisse obtenir un bail sur les Pas géométriques. Il était poursuivi par l’Independent Commission against Corruption (ICAC) sous l’article 2 de la Prevention of Corruption Act (PoCA), amendée en 2006. La magistrate Renuka Dabee lui avait infligé une peine de 18 mois de prison. La magistrate, en prononçant la sentence, avait fait comprendre que la Cour ne pouvait envisager des travaux communautaires dans ce cas compte tenu de la gravité du délit. Rafiq Peermamode avait toutefois signifié son intention de faire appel de cette condamnation.

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