AU MGI: Susheela Raman, fusion de styles et protestations

Susheela Raman, la diva de la World Music a pendant une heure et demie hier soir au Mahatma Gandhi Institute donné la pleine mesure de son talent. Devant une salle comble, ce poète de la chanson, nous a gratifiés d’un style empreint de douceur, d’harmonie et de finesse. Elle a présenté une musique métissée et une fusion de plusieurs genres dont la musique carnatique, le jazz et la soul.
A travers son jeu énergique qui a fait danser la foule, elle a proposé des chants tamouls de son album Vel et aussi des extraits de celui de Music for Crocodiles.
Un tonnerre d’applaudissement a salué sa prestation sur scène. Le public s’est mis à accompagner la chanteuse en frappant des mains et en dansant devant la scène. Avec sa voix nasillarde, son accent pointu et ses accords dépouillés, Susheela a évoqué le divin et aussi le Tamil Nadu où sont originaires ses parents. Susheela a entamé un dialogue entre différents cultures et styles. La simplicité religieuse de la musique carnatique du sud de l’Inde a fait vibrer la salle.
Susheela avait envie hier soir de faire ressentir de la musique inspirée et envoûtante. Ce qui convient très bien à son tempérament obstiné. La voix est habitée par cette foi heureuse qui n’a pas peur des mots. Elle n’a pas eu l’autorisation d’interpréter la chanson Paal, un extrait de son album Vel à Maurice alors que cette chanson n’a pas été bannie au Tamil Nadu et au Pakistan. En signe de protestations, elle a demandé à l’audience d’observer une minute de silence.
Susheela a été chaudement applaudie pour Nagaraja. A la fin du concert et à la demande du public, Susheela a interprété Yeh Mera Deewanapan Hai, chanson de Mukesh du film Yahudi.
Les musiciens ont été époustouflants, Sam Mills à la guitare, Nathoo Lal Solanki au Nagara et Kutle Khan aux percussions. L’initiative de ce concert revient à l’agence Immedia.

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