AU NATIONS UNIES: Les États insulaires menacés par la crise et le changement climatique, a déclaré Arvin Boolell 

Le ministre des Affaires étrangères, qui a représenté le Premier ministre Navin Ramgoolam à l’Assemblée nationale des Nations unies hier, a affirmé que les Petits états insulaires en développement sont menacés par la crise qui secoue les économies de leurs partenaires de développement et commerciaux et par le changement climatique. La décolonisation de l’Afrique, a aussi soutenu Arvin Boolell, ne sera pas terminée aussi longtemps que Maurice ne réalisera pas son intégrité territoriale et n’exercera sa souveraineté sur les Chagos et Tromelin.
Le ministre des Affaires étrangères est entré dans le vif du sujet dès le début de son intervention en affirmant que « the world is living through unprecedented times ». Arvin Boolell faisait référence à la crise économique qui brasse large. « Toutes les nations développées ou en voie de développement butent contre des incertitudes croissantes en ce qui concerne l’avenir économique », insiste-t-il. Et d’ajouter : « Les inquiétudes sérieuses concernant l’économie ont surgi peu après que le monde ait connu une prospérité qui avait atteint un niveau sans précédent dans les annales de l’histoire… »
Les petits états insulaires déjà vulnérables doivent ainsi affronter des menaces de différentes natures, a-t-il souligné. De la même manière, a-t-il poursuivi, les pays ayant le moins contribué au changement climatique sont ceux qui sont les plus affectés et doivent non seulement faire face à ces problèmes mais aussi au chômage chez les jeunes.
Le ministre des Affaires étrangères a plaidé pour une croissance plus inclusive et équitable en vue de combattre la corruption et de promouvoir le “green growth”. « Sound national frameworks were needed, but the increasing importance at the international level was unquestionable, because of the growing interdependence of all economies. Nations must resist protectionist measures as an easy way out and there must be a transformative agenda for integrated sustainable development », a soutenu Arvin Boolell.
Sur le plan diplomatique, le ministre a souligné que ses pensées vont vers le peuple de la Syrie qui subit les conséquences d’une grave crise humanitaire. « As there is no prospect in sight of a resolution of the political struggle. The international community cannot remain indifferent to such suffering. » Il a aussi invité la communauté internationale à soutenir la mise en oeuvre de la feuille de route pour le retour de la démocratie à Madagascar et à aider le gouvernement de transition à assurer le retour à la démocratie et l’État constitutionnel de ce pays.
Arvin Boolell a également plaidé pour le respect du rule of law au niveau international et a souligné les difficultés rencontrées par les petits pays pour résoudre leurs contentieux avec des États puissants. C’est dans ce contexte que le ministre mauricien a dénoncé la Grande-Bretagne. « The United Kingdom excised part of Mauritian territory prior to independence and has refused to enter into talks in good faith over this dispute and has ensured that the dispute cannot be determined by the International Court of Justice.    Thus, the decolonization of Africa has not been completed », a-t-il dit. Et d’ajouter : « The full realization of the territorial integrity of Mauritius also requires a settlement which enables us to effectively assert our sovereignty over Tromelin. »
Le ministre a conclu sur quelques mots en français. « Les défis auxquels nos pays font face actuellement appellent à une solidarité exemplaire de la communauté des nations. L’intérêt commun doit guider les actions de tous », a déclaré Arvin Boolell. Il a finalement
souhaité que tous les gouvernements, la société civile, les chercheurs, les entrepreneurs, entre autres, prennent conscience de l’interdépendance des économies et travaillent ensemble pour le bien de toutes les nations. « Il y a souvent en temps de crise le risque d’un repli sur soi et la sauvegarde de ce qu’on considère être ses propres intérêts. Mais en fait les vraies solutions sont collectives. La reprise globale servira les intérêts de tous les États. »

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