Au PMO hier | Le PM : « Ou pou trouve ki kantite dimal li finn fer ! »

  • Pravind Jugnauth dit détenir des « informations très graves » sur Ameenah Gurib-Fakim

Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est sorti de son mutisme 24 heures le communiqué officiel de la State House affirmant après qu’Ameenah Gurib-Fakim n’avait « aucunement intention de “lev pake ale” » de la State House. Le chef du gouvernement s’est dit « choqué par le comportement honteux » de la présidente de la République. Il a laissé entendre que la locataire de la State House « n’a pas tenu parole » avant d’ajouter : « Ou pu truve ki kantite dimal li finn fer. » Il a fait l’historique des communications qu’il a eues avec Ameenah Gurib-Fakim pour qu’elle quitte le Château de Réduit depuis la semaine dernière. Et d’indiquer que c’est le Conseil des ministres d’aujourd’hui qui se penchera sur la marche à suivre au sujet de cette crise constitutionnelle.

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« C’est une attitude déplorable et indigne qui ne fait pas honneur à notre République et porte atteinte à cette institution », a laissé entendre le Premier ministre, qui a réuni la presse hier au bâtiment du Trésor pour commenter la situation qui prévaut au sujet du conflit entre la State House et la Government House, sans pour autant toutefois préciser ses intentions quant à la ligne qu’il compte adopter à partir de maintenant, préférant consulter d’abord son cabinet ministériel sur la question. Mais de par le ton adopté par le Premier ministre hier, on peut comprendre que les ponts sont plus que jamais coupés entre Ameenah Gurib-Fakim et lui concernant les Government Business sauf, selon Pravind Jugnauth lui-même, « au cas où constitutionnellement il faudra la consulter en ce qui concerne certaines décisions précises ».

« En temps et lieu, ou pu kone exacteman ki mo pe repros laprezidant. Ou pu trouve ki kantite dimal li finn fer », a avancé le Premier ministre . « J’assure la population que j’assumerai ma responsabilité pleinement et ki mo pu fer seki ena pu fer », a soutenu Pravind Jugnauth. « C’est une attitude déplorable et indigne qui ne fait pas honneur à notre République et porte atteinte à cette institution. » Il estime que la chef de l’État est « revenue sur sa parole de façon inélégante et honteuse ». Toutefois, Pravind Jugnauth dit être en possession d’« informations très graves » l’ayant poussé à demander à la présidente de quitter le Château de Réduit. « Se pa enn badinaz dir enn prezidan demisione, bizin tret li ek tu le serieu posib », a martelé le Premier ministre.

« Je suis allé à sa rencontre le 8 mars car elle voulait me rencontrer le plus vite possible. Elle m’a dit qu’elle avait décidé de démissionner. Nous nous sommes rencontrés le 9 mars pour parler de certaines choses, notamment de la date de son départ. Ce jour-là, nous avons décidé qu’elle partirait le 15 mars, soit après les célébrations de l’indépendance, par respect pour les invités. On avait convenu que ce serait peu après les célébrations et avant la rentrée parlementaire du 27 mars », a ajouté le Premier ministre. Mais pour ce dernier ce que Ameenah Gurib-Fakim a fait par la suite est « indigne, honteux et déplorable ». Il se demande dans la foulée si « telefonn pa ti pe marse » pour le tenir au courant qu’elle avait changé d’avis. Il a également avancé que sir Anerood Jugnauth n’avait « pas toutes les informations » au moment où il avait soutenu Ameenah Gurib-Fakim. « Après enquête sur les dépenses de la présidente par voie de carte de crédit émanant du Planet Earth Institute, sir Anerood Jugnauth a désormais une autre opinion », dit-il.

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