AU PORT-LOUIS HARBOUR FRONT : Plusieurs fermetures de magasins à déplorer

Il y a plusieurs semaines, une rencontre a été sollicitée avec le Chief Executive Officer (CEO) de la State Property Development Corporation (SPDC), Prem Anand Seetohul, mais ce dernier n’a même pas daigné envoyer un accusé de réception. Déçus, voire mécontents, l’ensemble des locataires a, cette fois, adressé une lettre au président du Board, Richard Duval, pour réclamer une rencontre en présence de Prem Anand Seetohul. Dans ce cas également, aucun accusé de réception n’a été envoyé. Au rythme, où vont les choses, souligne-t-on, plusieurs autres locataires emboîteront le pas à leurs collègues.
En effet, hormis le Kiddyland et un autre magasin, la plupart ont déjà fermé ou fermeront bientôt. Tel est le cas de Kidswear qui a fermé un de ses deux magasins. Nanili Juggessur, vendeuse, explique que la vente a considérablement baissé et que le magasin n’a aucun choix que de déclarer forfait. «Rien n’a été vendu depuis vendredi», laisse-t-elle échapper dans un soupir. Depuis six ans qu’elle est affectée à ce poste, c’est bien la première fois qu’elle assiste à une situation aussi terrible. «Auparavant, nous pouvions vendre jusqu’à Rs 10,000. Petit à petit, la recette a baissé et s’est élevée à Rs 2,000 ou parfois Rs 3,000 mais, à ce jour, zero!», dit-elle. La clientèle consistant majoritairement de Réunionnais, ces derniers sont invisibles. Pourtant, dit-elle, c’est à cette période qu’on les voit. Le contrat de Kidswear prenant fin en août, cette dernière s’est vue dans l’obligation de se lancer depuis peu à la recherche d’un nouvel emploi, à son grand désespoir.
Les autres locataires approchés disent que l’indifférence, voire le mépris total de la direction, laisse craindre le pire. Si les tenants affirment tout faire de leur côté pour gagner en popularité auprès du public après les inondations, la direction ne suit pas. «Aucune publicité, aucun effort. Sans compter que le prix du loyer est exorbitant», dit-on. Dans la lettre envoyée au Board, les tenants demandent, par ailleurs, une révision du loyer par rapport au marché. En effet, au lieu de 5% annuellement, le loyer est passé à 10% pour 2012-2013, alors qu’en 2011 aucune hausse n’a été enregistrée. Et d’aucuns de se demander si l’attitude du management n’est pas dans un but précis, soit celui de déclarer faillite pour ensuite vendre au privé. «C’est beaucoup plus facile de vendre un bâtiment sans locataire qu’avec des locataires», lâche un locataire dépité

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