AU SVICC: Rahat Fateh Ali Khan marque les esprits

Après un premier passage réussi chez nous en 2012, Rahat Fateh Ali Khan a récidivé mercredi au SVICC. Le concert a en effet été riche en émotions, pour le plus grand bonheur du public, nombreux à se déplacer. Le chanteur avait d’ailleurs l’air plus qu’heureux d’être parmi ses fans mauriciens après cinq ans d’absence.
Le concert de Rahat Fateh Ali Khan s’est déroulé sur un rythme trépidant. Pas le temps de reprendre son souffle? ! Ceux venus assister à ce show ont été enchantés quand l’artiste a rendu hommage à son oncle, Nusrat Fateh Ali Khan, un chanteur aux talents incomparables et qui a laissé à la postérité des oeuvres inoubliables. Vêtu d’une sherwani noire aux motifs éclatants, qui épouse son allure rondouillarde, Rahat Fateh Ali Khan a posé sa voix chaude sur ses récents succès, des extraits de ses albums et certains morceaux de son oncle.
Dès son entrée en scène, il colore son récital d’un halo métaphysique avec Tu Na Jaane Aas Pass Hai Khuda de Anjaana Anjaani. Il débute avec une lente avancée délicatement rythmée sur son harmonium. Son visage se tourne alors vers la salle, nous conviant du regard à l’accompagner dans cette galerie où les rayons bleuâtres des lasers forment une échelle lumineuse vers le paradis des musiciens. Et ce aux sons de Ajab Sa Risk Hai de Mere Brother Ki Dulhan et Sanu Ek Pal Chain Na Aave, extrait de l’album Mehfil-E-Sama.
Avec des musiciens et des vocalistes d’exception, Rahat n’a pas eu de difficultés à imposer son style. Les multiples inflexions de sa voix ont mis en exergue les raagas et les taals. La légende de Nusrat perdure encore aujourd’hui, car Rahat lui rendra hommage avec Afreen Afreen, Tumhe Dillagi et Mere Rashke  Qamar, chanson qu’il a reprise dans Baadshaho.
Dans la salle, il suffisait de regarder les visages pour prendre la mesure de l’affection que porte le public mauricien au chanteur pakistanais. Les applaudissements et les susurrations traduisent cette promiscuité. Le public en liesse ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour reprendre à l’unisson les refrains de Jag Ghoomeya, de Sultan, O Re Piya, de Aaja Nachle, Teri Meri, de Bodyguard, et Tere Mast Mast Do Nain, de Dabangg.
Avec un groupe de musiciens expérimentés et un saxophoniste chef d’orchestre, Rahat s’est plongé à corps perdu, avec une profonde et belle mélancolie, dans l’exploration de l’âme humaine. Sa direction musicale et sa capacité à enchaîner les morceaux sans temps mort ni dialogue n’ont fait que provoquer l’excitation chez les jeunes, qui l’ont accompagné à la lueur de leurs smartphones. Ces grands moments de symbiose musicale ont atteint leur apogée lorsqu’il a interprété Dil To Baccha Hai Ji, de Ishiya, morceau qui lui a permis de décrocher le trophée de meilleur chanteur aux Filmfare Awards. Rahat a conclu son récital avec Dum Dam Mast Qalandar.
Organisé par Spelmedia et Star International, ce concert a tenu toutes ses promesses. L’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, encadré de l’ancien ministre des Sports, Devanand Rittoo, visiblement conquis par les trémolos de la voix de Rahat, ont immortalisé les moments forts du concert.

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