Autoroute Terre-Rouge/Verdun : l’embankment failure en phase finale de sécurisation

  • L’installation de 180 pieux stabilisants démarre dans deux semaines

La sécurisation de l’embarkment failure sur le tronçon Ripailles/Valton de l’autoroute Terre-Rouge/Verdun entame sa phase finale. Du moins, c’est ce qu’avancent les autorités expliquant que 180 pieux seront installés sous la terre dans une profondeur d’une moyenne de 25 mètres. Ces travaux entrepris par Synohydro Ltd, qui a décroché l’appel d’offres, devraient démarrer dans deux semaines. Il est aussi prévu qu’un ingénieur, Dominique Batista, du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) – organisme public français spécialisé dans ce type de travaux — sera bientôt à Maurice pour superviser les travaux et assurer la coordination entre le travail de Synohydro et de la compagnie Transinvest, responsable du remblayage de l’embarkment failure. L’accès des automobilistes à ce tronçon a une fois de plus été repoussé. Cette fois, de décembre 2018 à mars 2019.

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Les 180 pieux ancrés à quelque 25 mètres dans la strate rocheuse seront placés en deux rangées avec une distance prévue de 2, 5 mètres entre chaque pieu pour contrer les forces de glissement. Leur installation s’effectuera à raison de trois pieux par jour, ce qui fait que d’ici décembre, le chantier sera sécurisé sur les 250 mètres de l’embankment failure. Pour cette installation, le recours à un drilling rig est nécessaire. Cette plate-forme de forage, pas disponible à Maurice, sera affrétée par voie aérienne de Chine et arrivera dans deux semaines. Une fois les pilotis ancrés, les ouvriers procéderont au remblayage du site avant la construction de la route. Route dont l’accès devait être autorisé en décembre 2018, mais qui devrait être opérationnelle en mars 2019, soit quatre ans après son effondrement.

Opérationelle en mars 2019

« Nous avons pris le temps qu’il faut, car nous n’avons pas droit à l’erreur », a fait ressortir le ministre des Infrastructures publiques lors d’une visite du site la semaine dernière. Pour expliquer le retard sur ce chantier, Nando Bodha, qui affirme que ce site est extrêmement complexe, que l’alignement de la route est mauvais, et qu’elle n’aura pas dû être construite sur ce site, avance que de nombreuses études ont dû être ménées par la suite. Du reste, il a fallu d’autres tests pour situer les endroits à risque sous terre. Après les tests durant la période de pluie en février dernier effectués à l’aide d’inclinomètres mesurant le mouvement du sol, d’autres tests viennent d’être réalisés le mois dernier pour déceler toute instabilité du sol. Suivant les recommandations des consultants sud-africains de la  firme ARQ International, des experts de la Japan International Cooperation Agency (JICA), de ceux de la Korean Expressway Corporation Ltd, couplées aux conseils du chef de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux, le Pr Magnan, une combinaison d’actions visant principalement à contrôler les pressions d’eau dans cette région a été enclenchée. La méthode de réparation préconisée consiste dans un aménagement de pieux stabilisants pour contrôler les glissements de terrains actifs ou pour empêcher l’instabilité dans les pentes stables. La partie fissurée a été enlevée et devait être remplacée par des rochers non poreux, plus solides, sur une hauteur de 14 mètres, et qui peuvent soutenir le poids de la route.

Qu’en est-il des coûts additionnels pour ces travaux ? Aucune précision des autorités, si ce n’est qu’un appel d’offres a été lancé et qu’il s’agit d’un contrat direct entre la RDA et Synohydro Ltd qui a remporté le contrat. Alors que le coût initial de l’autoroute Terre-Rouge/Verdun, qui faisait la fierté du régime PTr, se montait à Rs 2 milliards, les nouveau frais coûtent plus de Rs 4, 6 milliards, soit environ Rs 120 M par kilomètre, incluant les frais de construction, de post-études et de compensation, mais aussi les travaux de réparation de l’embankment failures, à plus de Rs 325 M.

Le ministre des Infrastructures publiques attire l’attention : « Je ne veux pas qu’on nous reproche quoi que ce soit concernant l’appel d’offres et concernant tout ce qui est légal. Nous avons suivi les procédures pour tout ce qui est des spécifications techniques, des procurements et du financement. Nous avons toujours été sous la supervision du Central Procurement Board et nous avons toujours travaillé avec le State Law office. »

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