AVIATION CIVILE: Formation sur le transport des produits dangereux

Vingt-sept représentants de l’aviation civile de huit pays de l’est et du sud du continent africain participent depuis ce matin à l’hôtel Link à Ébène à un atelier de travail sur le transport des produits dangereux en avion.
Il s’agit du premier atelier de formation organisé pour la région sud et est de l’Afrique par l’International Civil Aviation Organisation (ICAO), dont le siège se trouve à Montréal. La Dangerous Goods Programme Manager Katherine Rooney indique au Mauricien que le trafic est en hausse avec l’arrivée de nouveaux produits.
En comparaison au trafic maritime en termes de tonnes métriques, celui de l’aérien est moindre. Cependant, explique Katherine Rooney, certains produits ont une courte vie et doivent être acheminés en avion. Pour ce faire, constate-t-elle, des règlements existent mais malheureusement la moitié des pays ne les respectent pas encore, mettant en danger la vie des gens. Une formation est ainsi importante.
L’atelier de travail, qui se tient depuis ce matin et ce jusqu’à vendredi, concerne la partie technique, poursuit la Dangerous Goods Programme Manager, soulignant que des règlements existent à la fois pour les avions cargo et pour les passagers. Mme Rooney annonce par ailleurs la tenue d’une deuxième session en 2012.
Répondant aux questions du Mauricien, George Njao du Eastern and Southern African Office (ESAF) explique que tout produit qui est transporté peut être dangereux si l’empaquetage et le transport ne se font pas selon les normes établies. Des ordinateurs portables ou des produits cosmétiques sont ainsi potentiellement dangereux.
M. Njao indique aussi que le trafic est en hausse sur le continent africain avec l’introduction de nouveaux produits et le développement des pays. Concernant le non-respect des normes par plus de la moitié des pays, il précise que c’est dû à un manque d’inspecteurs pour s’assurer l’empaquetage et le transport en toute sécurité des produits.
La formation sert à combler cette lacune, explique M. Njao. « L’organisation internationale n’est pas encore arrivée à un stade où un embargo peut être posé sur une entreprise ou un pays. » Cependant ajoute-t-il, le département d’aviation civile de certains pays, dont Maurice, prennent des décisions en ce sens si les normes ne sont pas respectées. Le directeur de l’aviation civile de Maurice, Anand Gungah, avance pour sa part que si l’entreprise faisant le « packaging » ne respecte pas les règlements, « on lui retire son permis d’opération ».
Lors de son intervention à l’ouverture de l’atelier de travail, le Permanent Secretary du département des Communications extérieures du bureau du Premier ministre a observé que plus de la moitié des produits transportés par les avions cargo sont dangereux. Selon Vishnou Goondeea, il est important de respecter les mesures de sécurité pour ne pas mettre en danger la vie des gens. L’ICOA, relève-t-il, pourvoit l’outil nécessaire pour répondre à cela.

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