BAI : Arrestation de l’époux d’Adeela Rawat

Six semaines après l’éclatement de la BAI-Mega Financial Scam, avec un préjudice d’au moins Rs 23 milliards pour les clients de ce conglomérat, un des proches parents du Chairman Emeritus Dawood Rawat est sur le point d’être inquiété par le CCID. En effet, dès ce matin, des démarches ont été entreprises en vue de procéder à l’arrestation de l’époux de la Seven-Million Dollar Woman Adeela Rawat. Très tôt ce matin, une escouade d’enquêteurs a été constituée en vue de retracer les Whereabouts de Claudio Fiestritzer, jusqu’à tout récemment le Chief Executive Officer d’Iframac/Courts conjointement avec son autre beau-frère Brian Burns, conjoint de Laina Rawat, et avec instructions de procéder à son arrestation. En marge de ce nouveau développement, les Special Administrators nommés par la Financial Services Commission (FSC), Mushtaq Oosman et Yogesh Basgeet, ont pris la décision de donner le coup d’envoi du démantèlement de ce qui reste de l’empire Rawat avec un exercice d’Expression of Interests pour la vente de l’hôpital Apollo-Bramwell, porte-drapeau du groupe Rawat en matière médicale dans cette partie de l’océan Indien, Iframac, avec des enseignes de réputation mondiale dans le domaine de l’automobile, ainsi que Courts, adresse devenue incontournable dans le domaine de la vente à tempérament pour les ménages mauriciens. Une première échéance a été fixée à mercredi prochain en vue de tâter le pouls du monde des affaires pour la reprise des entités. Par ailleurs, la convocation de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, aux Casernes centrales, devra permettre de mettre les points sur les “i” dans le Super Deal à Rs 105 millions accordé par le Bramer Property Fund à l’ancien Chief Executive Officer de la State Investment Corporation (SIC) Iqbal Mallam-Hasham.
La fin de la semaine s’annonce extrêmement éprouvante pour l’entourage familial de Dawood Rawat, sur qui pèse déjà un mandat d’arrêt émis par le magistrat Alvin Joypaul? du tribunal de Port-Louis. Les informations disponibles ce matin indiquaient que, sur la base des preuves soumises par les Special Admnistrators, le CCID, sous la supervision de l’assistant commissaire de police Heman Jangi, s’apprête à mettre à exécution des mandats d’arrêt. Le premier de la série vise le CEO d’Iframac, Claudio Fiestritzer.
Ainsi, l’arrestation de ce gendre du Chairman Emeritus de la BAI est annoncée comme étant imminente en vue de son interrogatoire et son éventuelle inculpation provisoire pour des délits de “Conspiracy to defraud” sous la Companies Act et de “Money laundering” sous la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA). D’ailleurs, ce suspect est arrivé aux Casernes centrales sur le coup de midi en compagnie de son homme de loi, Me Gavin Glover, Senior Counsel. Il sera principalement interrogé sur la ponction mensuelle de Management/Technical Fees de Rs 15 millions par mois, soit Rs 180 millions annuellement, peu importe si Iframac réalise des profits ou non sur les opérations au garage ou au showroom.
D’ailleurs, une des premières décisions mises à exécution par les Conservators de PwC, André Bonieux et Mushtaq Oosman, dès leur entrée en fonctions au début d’avril dernier, a été de stopper le versement de ces montants au clan Rawat. Lors de son interrogatoire à venir, l’époux d’Adeela Rawat devra fournir aux enquêteurs les pièces justificatives pour ces paiements, d’autant plus que le bilan d’Iframac affichait des pertes maquillées de Rs 74,2 millions au 31 décembre 2013. Il devra fournir le montant exact qui a été ponctionné au cours de ces dernières années d’Iframac et transférés sur des comptes de la famille.
Claudio Fiestritzer sera également confronté aux Cooked Figures des transactions financières d’Iframac, pratique qui a été dénoncée officiellement par les auditeurs de KPMG dans un rapport en date du 11 février 2015. Les pertes réelles d’Iframac au cours de l’exercice financier se terminant au 31 décembre 2013 étaient de Rs 420 millions, mais par « un tour de magie digne des patrons de la BAI », ce montant a été ramené à Rs 674 millions. Claudio Fiestritzer est accusé d’avoir masqué ces pertes pour présenter un bilan financier moins difficile en y incluant la somme de Rs 376 millions « relating to future years ». Cette pratique comptable est qualifiée d’illégale.

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