BAI—Laina Rawat riposte et réclame Rs 75 M de dommages

Laina Rawat contre-attaque à son tour après les réclamations de dommages logées par son mari Brian Burns. Elle réclame Rs 75 M de dommages à l’État, au Commissaire de police et à l’ACP Heman Jangi pour le traitement qu’elle a reçu après son arrestation dans le cadre du démantèlement de la BAI. L’affaire sera appelée en Cour suprême le 29 juin.
La troisième fille de Dawood Rawat explique qu’elle a commencé sa carrière dans le Groupe BAI quand elle est rentrée à Maurice en 2003 après des études universitaires aux États-Unis. Elle soutient qu’en avril 2015, après avoir acquis une certaine expérience, elle était en charge du procurement au sein du group BAI.
Dressant un tableau des événements, Laina Rawat explique qu’après les élections générales de décembre 2014 et un changement de paysage politique, il y a eu depuis des décisions prises qui ont chamboulé sa vie. Elle soutient que depuis que la BAI et toutes ses entités ont été mises sous administration judiciaire, toute sa famille a été ciblée. Elle soutient avoir été victime de commentaires désobligeants, d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux et qu’elle avait même porté plainte au CCID mais en vain. Elle ajoute qu’elle avait dû évacuer son domicile en raison de cet acharnement. Laina Rawat est revenue sur le gel de tous ses avoirs par l’Assets Revovery Unit, le 18 avril 2015, qui a été le début « d’une lutte au quotidien ».
C’est dans l’après-midi du 1er juin 2015 qu’elle a été arrêtée et que des charges provisoires ont été retenues contre elle, « avant que les enquêteurs n’aient complété leurs questions », indique-t-elle. Elle avait alors été détenue au Moka Detention Centre. Elle raconte son « traitement inhumain » et les abus de pouvoirs qui ont porté atteinte à ses droits constitutionnels au centre de détention, où elle a été notamment sommée de se déshabiller complètement devant une policière. Elle soutient qu’il y avait des caméras dans la pièce. Elle ajoute qu’elle avait su par la suite que cette fouille corporelle n’était pas nécessaire mais qu’elle a été faite dans le but de la dénigrer. « […] the strip search was totally unnecessary and was done in a further deliberate effort by the police officers under the command of Defendant no. 2 (le commissaire de police) and No. 3 (l’ACP Heman Jangi) to continue to demean and degrade plaintiff and amounted to inhuman treatment unacceptable in a sovereign democratic State ». Laina Rawat soutient que les défendeurs ont agi de la sorte « délibérément » avec pour intention de nuire à sa personne, étant une des filles de Dawood Rawat, « dans le but de l’intimider afin qu’il abandonne la lutte contre le démantèlement du groupe BAI et la prise de tous ses actifs, selon les plans du gouvernement en place ». Laina Rawat soutient ainsi que tout ce qu’elle a enduré, en plus d’avoir fait l’objet d’accusations provisoires pendant environ 20 mois et été soumise à un ordre d’interdiction de voyager, est « illégal, malveillant et injustifié ». Pour les dommages causés et le préjudice encourus, Laina Rawat réclame ainsi à ce que l’État, le commissaire de police et l’ACP Heman Jangi lui payent conjointement et solidairement la somme de Rs 75 M pour « fautes lourdes ». Elle est représentée par Me Gavin Glover, Senior Counsel et l’avoué Ayesha Jeewa.

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