BAISSE DES PRIX DU BOUC ET DU MOUTON : Le gouvernement a-t-il pensé aux petits éleveurs, a déclaré Tengur

Réagissant à l’annonce de la baisse des prix du bouc et du mouton sur pattes hier par les ministres Showkutally Soodhun et Ashit Gungah, le président de l’Association for the Promotion of the Environment and Consumers (APEC), Suttyhudeo Tengur, s’est interrogé sur le sort réservé aux petits éleveurs locaux, qui devront aligner les prix de vente de leurs bêtes sur ceux qui sont importés par la firme Socovia. « C’est un coup dur pour ces éleveurs, qui espéraient vendre leurs bêtes à bon prix à la fin de l’année, soit à environ Rs 9 000 pour un bouc, et qui seront obligés de le céder à Rs 5 000, qui sera le prix d’un bouc importé », dit-il.
Dans une lettre ouverte aux parlementaires, Suttyhudeo Tengur se demande aussi « comment le gouvernement a pu faire baisser ces prix ? ». Il poursuit : « Les prix ont-ils baissé à l’importation ? Aucune information ne vient confirmer que tel serait le cas. Pourquoi et comment la firme importatrice de ces animaux, qui est Socovia, fera-t-elle pour rentabiliser cette transaction si les prix n’ont pas baissé à l’importation ? » Selon lui, cette baisse de 33% représente « un manque à gagner énorme » pour toute entreprise qui consentirait à une telle baisse du prix de ses produits. « Quel est le “deal” entre Socovia et le gouvernement ? » s’interroge-t-il à nouveau.
Poursuivant, Suttyhudeo Tengur se demande pourquoi le prix du poulet n’a pas baissé. « Le prix du poulet a été augmenté il y a quatre mois de 6% en catimini, et ce sans que les coûts de production n’aient augmenté. Au contraire, le prix de l’alimentation du poulet (le maïs et le soja) est en baisse dans le monde. Il n’y a pas eu non plus de hausse du coût de la main-d’oeuvre, encore moins du transport ou de l’électricité. Le prix du carburant a même baissé. Mais ceux du poulet, eux, ont augmenté », fait-il ressortir.
Par ailleurs, Suttyhudeo Tengur dénonce le National Price Consultative Council (NPCC) qui, selon lui, « peine à décoller ». Et de se demander : « Son président et ses membres sont-ils en train de “koz koze” seulement au grand plaisir du ministre Gungah ? »

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