BASE MILITAIRE DE DIEGO GARCIA—SAJ: « Maurice n’a pas d’objection »

Intervenant hier à l’Assemblée nationale à l’item “Statement by Ministers”, le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, a informé la Chambre du vote de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la « request for an advisory opinion of the International Court of Justice on the legal consequences of the seperation of the Chagos Archipelago from Mauritius in 1965 ». Il a expliqué que Maurice « n’a pas d’objection » à ce que la base militaire de Diego Garcia continue d’opérer, du moment que la souveraineté de Maurice sur les Chagos soit reconnue.
« Cette demande d’un avis consultatif de la Cour de justice internationale (CJI) n’a aucun effet adverse sur la sécurité d’aucun État. Comme nous l’avons fait comprendre à plusieurs reprises aux autorités américaines, Maurice n’a pas d’objection à l’opération continue de la base militaire de Diego Garcia dans le cadre d’une échéance discutée pour le retour de l’archipel des Chagos sous le contrôle effectif de la souveraineté de Maurice », a affirmé le ministre mentor, qui se félicitait de l’adoption de cette résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies.
SAJ a ajouté que cette demande pour un avis consultatif de la CJI « ne doit pas être perçue comme un acte hostile » envers aucun pays. « Cet avis guidera les Nations Unies dans la réalisation de sa responsabilité de compléter le processus de décolonisation », a-t-il expliqué. Le ministre mentor a auparavant soutenu que l’adoption de cette résolution est une « étape cruciale » des efforts de Maurice en vue de compléter son processus de décolonisation et d’exercer par la même occasion sa souveraineté sur l’archipel des Chagos.
« Les Chagos ont toujours été partie intégrante du territoire de Maurice et elles ont été excisées de notre territoire avant notre accession à l’indépendance », a-t-il rappelé. « Avant l’indépendance, nous n’avions pas la compétence légale, comme un État, de donner notre consentement pour l’excision des Chagos de notre territoire. Et ce consentement de la colonie de Maurice, même s’il y en avait, n’aurait pas été validé par les chartes des Nations Unies », a-t-il expliqué.

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