Bel-Ombre – En quarantaine : Sept membres du personnel soignant craignent d’être contaminés

  • Ils attendent leurs résultats depuis le 2 avril
  • « Nous avons travaillé dans la même équipe que les deux infirmiers et le médecin infectés »

Ils sont angoissés, voire exaspérés. Sept membres du personnel soignant en quarantaine depuis le 30 mars dernier à l’hôtel Tamassa, à Bel-Ombre, attendent depuis le 2 avril les résultats de leurs tests pour savoir s’ils sont ou non positifs au Covid-19. En service à l’hôpital de Souillac il y a deux semaines, où ils faisaient alors partie de l’équipe dans laquelle deux infirmiers et un médecin anesthésiste ont été testés positifs au virus, ils craignent une éventuelle contamination et restent dans l’attente des résultats de leurs tests.

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En effet, des équipes de dix personnes ont été montées, comprenant médecins et infirmiers, pour travailler dans les centres de soins à travers le pays. Un groupe de dix membres du personnel soignant issus de l’hôpital Nehru, à Rose-Belle, était ainsi en service à l’hôpital de Souillac il y a deux semaines. Le lundi 30 mars, ils ont été envoyés en quarantaine à l’hôtel Tamassa, à Bel-Ombre, après leur service. Trois d’entre eux ont été testés positifs au Covid-19 et ont été transférés au centre de soin de l’hôtel Victoria. Quant aux sept autres membres de l’équipe, ils se trouvent toujours à l’hôtel Tamassa.

Selon certaines sources, ces sept personnes vivent depuis une semaine dans l’angoisse, n’ayant en effet pas encore pris connaissance des résultats de leurs tests. Or, ces derniers auraient été soumis à un premier test le 2 avril dernier. « Nous avons été soumis à un seul test jusqu’ici. A l’issue de ce test, des officiers du ministère de la Santé nous ont informés qu’une infirmière et un médecin anesthésiste avaient été testés positifs au virus. Un autre infirmier, qui était dans la même équipe, avait été testé positif quelques jours auparavant. Mais rien ne nous a été communiqué au sujet des résultats des sept autres membres du personnel soignant. Depuis, nous vivons dans une extrême angoisse, car nous avons travaillé dans la même équipe que les personnes infectées », font ils ressortir. « Certes, nous n’avons pas été en contact direct avec les deux infirmiers, ni avec le médecin anesthésiste, mais nous avons partagé la même cuisine, les mêmes toilettes et la même salle de repos. Ceci dit, nous avons été exposés aux risques du Covid-19. Nos trois collègues ont été informés que leurs tests se sont avérés positifs, mais à ce jour, nous ne savons rien des résultats des sept autres membres du personnel », poursuivent nos sources.

Ces dernières disent avoir appelé les autorités concernées à plusieurs reprises, sans retour à ce stade. « Nous sommes en quarantaine depuis les neuf derniers jours. Nous ne recevons la visite d’un médecin pour nous ausculter qu’une seule fois par semaine. Nous aurions dû être soumis à un deuxième test les 8e ou 9e jour de la quarantaine, mais rien à ce jour », déplorent-ils. Il nous revient par ailleurs que certains infirmiers appartenant à d’autres groupes sont en quarantaine depuis 18 jours, mais qu’aucun résultat de test ne leur aurait été communiqué. « On nous a informés que seuls les personnes testées positives obtiennent les résultats de leurs tests. Mais notre cas est différent. Nous avons travaillé dans la même équipe que trois personnes infectées », disent-ils.

Remontés, les infirmiers ne cachent pas leur colère. « Nous ne comptons pas quitter le centre de quarantaine tant que nous ne recevons nos résultats. Nous ne refusons pas de travailler, mais nous nous opposons à la manière de faire des autorités. Nous ne dormons plus depuis que nous avons appris que trois de nos collègues, qui étaient dans notre équipe, sont infectés. Certains pleurent jour et nuit, de peur d’avoir contracté le virus. Que va-t-il se passer si nos résultats sont positifs ? Notre traitement risque d’être retardé, quoi que nous nous sentons bien en ce moment… mais on ne sait jamais », font-ils ressortir.

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