BÉRENGER : « Le MMM-MSM pratique la démocratisation économique »

Le logement social, et plus particulièrement les maisonnettes de la CHA, mais aussi le financement du renouvellement de la flotte d’autobus ou encore la décision du Premier ministre de ne pas se rendre au sommet du Commonwealth… Tels sont, entre autres, les sujets qui ont été abordés par le leader de l’opposition ce matin lors d’une conférence de presse.
Le leader de l’opposition Paul Bérenger s’est attaché, lors d’un point de presse ce matin, à démontrer que l’alliance MMM-MSM a « pratiqué la démocratisation économique » lorsqu’elle était au pouvoir et qu’elle compte bien encore « le faire à l’avenir ». Il cite le cas de la possibilité pour « ceux au bas de l’échelle », qui sont en mesure d’acheter un terrain de l’État sur lequel ils ont construit une résidence ou leur petit commerce. Et de rappeler, selon lui, que « c’est le MMM-MSM qui est à l’origine de la vente des portions de terre sur lesquelles les maisonnettes de la CHA ont été construites », tout en citant aussi la participation des travailleurs dans le capital des établissements sucriers à travers le SIT.
Paul Bérenger a d’emblée expliqué que la décision de vendre les maisonnettes de la CHA à leurs locataires avait été prise alors que sir Anerood Jugnauth était Premier ministre et Vishnu Lutchmeenaraidoo ministre des Finances. Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, l’a d’ailleurs reconnu alors qu’il présentait une législation à ce sujet au Parlement le 27 mars 2007. Et Paul Bérenger de dire qu’il aurait été « logique » qu’après avoir décidé de la vente de ces maisonnettes, de vendre également le terrain sur lequel celles-ci avaient été construites. « Le MMM-MSM avait travaillé sur ce dossier entre 2000 et 2005 », dit le leader mauve. Toutefois, le Parquet avait alors indiqué qu’il n’était pas possible de le faire, car une telle démarche irait « à l’encontre de la Constitution ». L’alliance MMM-MSM avait voté en faveur du texte de loi en 2005.
Paul Bérenger a expliqué que sur le chapitre du logement social, quelques problèmes subsistaient : a savoir le sort des maisonnettes construites sur des terres appartenant à l’État, celles construites sur des pas géométriques, les maisonnettes de la CHA construites sur des terrains privés – dont ceux de l’industrie sucrière – et les maisonnettes construites sur l’ancien « railway track ».
« Après avoir fait tout ça, il restait de petits bouts de state land à travers Maurice sur lesquels des maisonnettes ont été construites. C’est l’achat de ces terrains qui a été annoncé par le ministre des Finances et qui concerne 1 700 personnes. » A ce propos, Paul Bérenger insiste pour rétablir ce qu’il qualifie de « vérité historique » en affirmant que cette question a été soulevée « avec insistance » par Alan Ganoo au Parlement. La première fois, c’était dans le cadre d’une interpellation sur les maisonnettes de la CHA. Kailash Purryag, alors Speaker, avait, à cette époque, objecté, l’interdisant d’évoquer une question en dehors de la CHA, soutient le leader du MMM. Il est revenu à la charge le 27 mars 2007 et a, à nouveau, été rappelé à l’ordre par le Speaker. Nouvelle salve en avril 2008. Le ministre du logement de l’époque avait alors, par le biais d’une réponse écrite, expliqué que la question des terrains de moins de 10 perches sont à l’étude.
Paul Bérenger, qui a annoncé que cette question sera évoquée lors d’une PNQ, a estimé qu’il est bon que Xavier-Luc Duval soit en faveur de ce projet. Il a toutefois demandé à prendre connaissance du Legal Advice du Parquet. M. Bérenger a observé que le ministre des Finances n’a cependant pas précisé si cette mesure concerne également ceux ayant bénéficié du site and services initiés par la NHDC. « La logique veut que la NHDC adopte la même attitude », a-t-il dit.
Et de rappeler que l’alliance MSM-MMM a toujours été « en faveur de la démocratisation économique ». Outre la vente de la CHA et la participation de la SIT à l’actionnariat de l’industrie sucrière, il cite la possibilité pour les travailleurs des corps parapublics d’élire leurs représentants au Conseil d’administration et le deal Illovo « qui a été un deal historique et le plus grand exercice de démocratisation à ce jour ».
Paul Bérenger est revenu sur le prélèvement d’une roupie sur le prix de l’essence au frais des consommateurs pour financer le renouvellement de la flotte d’autobus du secteur privé. « C’est une mesure révoltante », selon lui. Et d’ajouter : « Après que les consommateurs ont remboursé des milliards de roupies à travers le hedging de l’essence par la faute de Rajesh Jeetah, le gouvernement puise à nouveau dans leurs poches, cette fois en faveur des compagnies d’autobus. Cette mesure intervient alors que le prix de l’essence est en baisse sur le plan international. » Paul Bérenger a accusé le gouvernement, « responsable », selon lui, du maintien du coût des produits pétroliers alors que le prix sur le marché mondial est « en chute libre ». Grâce à ce maintien, le Price stabilisation account « est en train d’encaisser des milliards ».
Sur un autre volet, le leader de l’Opposition a estimé que c’est « à la suite de pressions » que Premier ministre a finalement décidé de ne pas se rendre au Sri Lanka pour le sommet du Commonwealth. « Si le Premier ministre indien ne s’était pas désisté, Navin Ramgoolam se serait rendu au sommet », a-t-il dit. Pour lui, la question aujourd’hui est « de savoir s’il faut rester ou non au sein du Commonwealth ».
Paul Bérenger est revenu sur plusieurs dossiers évoqués lors des PNQ, notamment ceux des marchands ambulants, des télévisions privées et du retour des anciennes équipes de football.

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