Blanchiment: Cindy Legallant confrontée aux sommes versées sur son compte

La nutritionniste Cindy Legallant fait face à un procès pour blanchiment d’argent allégué en relation avec le trafic de Subutex. Interrogée cette semaine, elle s’est expliquée sur ses nombreux voyages en classe affaires pour la France et sur les importantes sommes d’argent versées sur son compte bancaire à son retour à Maurice.

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Cindy Legallant est poursuivie en Cour intermédiaire pour blanchiment d’argent lié au trafic de Subutex. Elle avait été arrêtée à l’aéroport SSR alors qu’elle revenait de Paris en juillet 2008. En décembre 2009, elle a été condamnée à purger 44 mois de prison pour avoir fait entrer une cargaison de Subutex dans le pays. Par la suite, l’ICAC s’était inté-ressée à ses comptes bancaires. Le 28 octobre 2013, la commission anti-corruption l’a arrêtée pour des délits de blanchiment d’argent alors qu’elle avait été remise en liberté sous caution après sa comparution devant la Cour correctionnelle de Port-Louis. L’ICAC lui reproche d’avoir enfreint des dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA) avec des transactions financières liées au trafic de Subutex. Elle a plaidé non coupable des 11 chefs d’accusation de blanchiment d’argent retenus contre elle.

Interrogée à la barre par son homme de loi, Me Drawnacharya Ortoo, Cindy Legallant avait expliqué qu’elle avait contracté des emprunts avec plusieurs banques en 2006 et 2007 parce qu’elle avait des problèmes financiers, notamment des dettes à payer auprès de casseurs (“brokers”). Contre-interrogée par l’avocat de l’ICAC, Me Atish Roopchand, Cindy Legallant avait été confrontée à ses déplacements douteux en France et à La Réunion, qui duraient un à deux jours, depuis 2008. Elle avait expliqué qu’elle effectuait ses déplacements « aux frais de sa compagnie » pour récupérer les produits qu’elle avait achetés. L’ICAC devait lui faire comprendre que les nombreux dépôts faits sur son compte bancaire « n’émanent pas » de son business.

En janvier 2008, elle avait déposé Rs 500 000, en mars Rs 700 000 et en avril Rs 400 000, tout cela quelques jours après ces voyages en France. Cindy Legallant a réfuté toute allégation de blanchiment d’argent, insistant sur le fait que l’argent qui se trouvait sur son compte bancaire provenait des profits liés à son business. Concernant un séjour de dix jours en France, l’accusée a indiqué qu’elle s’y était rendue pour des vacances en compagnie de son fils. Dans ses dépositions déjà lues en cour par le Senior Investigator Moomtaz Koosa, Cindy Legallant a expliqué qu’elle avait vécu 23 ans en France et qu’elle avait fait des études pour devenir nutritionniste après un Bac en Littérature et un passage dans une faculté de droit en France. Elle est revenue à Maurice en janvier 2006, où elle a ouvert une compagnie en relation avec son métier de nutritionniste. Cindy Legallant vivait alors avec son concubin, un Senior Manager dans une firme d’audit, et son fils. La nutritionniste a soutenu qu’elle n’avait aucun problème d’argent vu ses revenus ainsi que ceux de son concubin.

Toutefois, elle relate qu’en 2007, elle « fréquentait des personnes qui “ti pe extrer larzan ar mwa” » et qu’à cause « de dépenses farfelues », elle commençait à rencontrer des problèmes financiers. Elle avait par la suite fait la rencontre de Sada Curpen en 2008.

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