BOXE — DÉMISSIONS DE CALISTE ET ROSALBA : La présidence de Ramsamy contestée

L’ancien président de l’Association mauricienne de Boxe (AMB), Pascal Telvar, représentant du comité régional de Savane, et l’assistant-trésorier démissionnaire, Roméo Caliste, qui représente, lui, les intérêts du comité régional de Beau-Bassin/Rose-Hill, ont tenu une conférence de presse, vendredi matin, au centre Marie Reine de la Paix, à Port-Louis. L’objectif étant de contester la présidence d’Indiren Ramsamy, représentant de Curepipe et élu le 22 janvier dernier, à l’issue de l’assemblée générale élective au centre national à Vacoas. Le représentant du comité régional de Flacq, Dominique Rosalba, également démissionnaire en tant que membre de l’AMB, n’était, lui, pas présent à la conférence de presse.
Les deux intervenants ont d’abord tenu à saluer la performance des trois médaillés aux récents Championnats d’Afrique. Toutefois, ont-ils précisé, ils s’attendaient à une « bien meilleure récolte », d’autant que Maurice avait inscrit neuf boxeurs à cette compétition. « Jamais dans le passé l’AMB n’a été représentée par autant de boxeurs aux Championnats d’Afrique. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que les Jordy Vadamootoo et autres Merven Clair ont été médaillés d’or aux Jeux des îles à La Réunion, alors que j’étais président et, depuis, ils n’ont cessé de progresser. La question que l’on devrait se poser est pourquoi Kennedy St Pierre et Richarno Colin ont eux stagné?? », s’est demandé Pascal Telvar. Il s’est aussi interrogé sur le refus du Botswana et des Seychelles de participer à un stage commun à Maurice avant cette compétition.
 Sentiment de « frayeur »
D’autre part, Pascal Telvar a soutenu la décision de venir de l’avant avec cette conférence de presse surtout suite aux démissions de Roméo Caliste et de Dominique Rosalba. « Il y a un manque de considération total à l’égard du comité régional de Savane. Dominique Rosalba a décidé de prendre ses distances de la fédération pour la même raison et notamment par rapport à la façon de faire d’Indiren Ramsamy. Un sentiment de frayeur plane actuellement sur la boxe mauricienne », a-t-il déclaré. Pascal Telvar a ajouté que cela fait deux ans que son comité ne reçoit plus de courriers, mis à part les invitations aux championnats nationaux.
Pourtant, a-t-il dit, des boxeurs ont fait partie de la sélection nationale et du Pôle Espoir. « Dans le passé, David Rolfo et Donavan Gerie ont brillé à partir du Pôle Espoir pour ensuite intégrer la sélection. Aujourd’hui, nous n’avons plus de boxeur dans cette structure. Est-ce parce que certains ont une dent contre moi?? Ce que je déplore le plus, c’est qu’aujourd’hui, même nos boxeurs en sélection ont coupé tout contact avec le comité régional. Ce qui est totalement inadmissible », a-t-il précisé. Pascal Telvar s’est aussi posé des questions sur la façon dont les finances sont gérées. « Nous avons un compte à la SMB et un autre à la MCB. Ce dernier compte est considéré comme une réserve et n’est utilisé qu’en cas d’urgence. Or, il nous revient que ce compte ne renfermerait plus beaucoup d’argent », a-t-il fait ressortir.
Roméo Caliste a, lui, déploré le fait que l’actuel président « décide de tout sans que les autres membres n’aient leur mot à dire ». De plus, il a dénoncé le fait qu’à deux reprises il n’a pu faire le déplacement à l’étranger en tant que chef de délégation. Il a aussi trouvé injuste que lors du troisième déplacement, soit pour la Bulgarie, Indiren Ramsamy avait décidé de procéder à un tirage au sort pour prendre une décision. « J’avais à l’époque contesté le fait que des membres cooptés puissent aussi être pris en considération. Malheureusement, on ne m’a pas écouté », a-t-il fait ressortir.
Responsabilités partagées
Toujours dans le cadre des déplacements, Roméo Caliste, aussi bien que Pascal Telvar, s’est interrogé sur la décision de la fédération de déléguer l’entraîneur Gino Paul comme assistant du DTN, Roberto Ibanez Chavez, aux Championnats d’Afrique. « Gino Paul avait coupé contact pendant un moment. La question que l’on se pose est de savoir pourquoi ce choix, et non pas Richard Sunee ou Josian Lebon, qui côtoient eux ces sélectionnés tous les jours. Il est clair qu’on a voulu faire plaisir à certain », ont-ils déploré. Les deux contestataires se demandent sur quoi la fédération s’est basée pour le nommer comme responsable du Pôle Espoir. « Indiren Ramsamy devra nous dire comment la fédération a procédé au recrutement de Gino Paul. Nous avons du respect pour Gino Paul, qui a fait ses preuves au niveau régional. Mais qu’en est-il de son expérience au niveau national?? », se sont-ils demandé.
Lors de son intervention, Roméo Caliste a aussi précisé que les projets dont Indiren Ramsamy se vante la paternité, dont le MBC Tour et la hausse des allocations aux entraîneurs régionaux, sont des idées de Pascal Telvar à l’époque où il était président. « Tout comme nous avions, à l’époque, fait comprendre à Pascal Telvar que ce sont les comités régionaux qui font les élections, aujourd’hui je précise la même chose à Indiren Ramsamy. Ce que déplore aussi, c’est que ce dernier s’ingère trop dans les affaires des comités régionaux. Certes, la boxe marche bien actuellement, mais toujours est-il qu’Indiren Ramsamy gagnerait à partager les responsabilités et non tout prendre sur lui », a-t-il indiqué. 
De son côté, Pascal Telvar se pose des questions quant au rôle du secrétaire dans le fonctionnement de la fédération quand c’est continuellement Indiren Ramsamy qui se charge de communiquer avec les comités régionaux. « Lorsque j’étais président, j’avais pris le soin de partager les responsabilités, contrairement à ce qui se fait actuellement. À l’époque de ma présidence, il n’y a pas eu de démission. Par contre, certains ont agi de façon peu sportive pour me faire partir », a-t-il déclaré.  
Les deux intervenants se sont aussi posé des questions sur les attributions du DTN. Selon eux, ce dernier aurait dû faire la formation et dénicher les jeunes au lieu de s’occuper uniquement de la sélection nationale. « Nous ne mettons pas en doute les compétences de Roberto, mais, pour nous, un DTN doit pouvoir faire un travail de base en dénichant de nouveaux talents. Or, nous estimons qu’il ne le fait pas actuellement, à part peut-être, lors des premiers mois de son arrivée à Maurice. »
 

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