- La TVA devrait rapporter Rs 36 milliards, soit une moyenne de Rs 3 milliards par mois
- Les dépenses budgétaires annoncées sont de Rs 133 milliards, dont Rs 18 milliards attribuées aux différents ministères
- Un déficit de Rs 16,3 milliards, soit 3,2% du PIB, annoncé pour le prochain exercice financier
- La dette publique passera de Rs 302 milliards au 30 juin de cette année à Rs 323 milliards à la fin de juin 2019
Les Budgetary Estimates pour l’exercice financier 2018/19 portent sur des recettes de Rs 117 milliards, avec des revenus de nature fiscale s’approchant de la barre des Rs 100 milliards. De l’autre côté du Balance Sheet public, les dépenses totales sont estimées à Rs 133,8 milliards, dont Rs 115,9 milliards pour les dépenses courantes et Rs 17,9 milliards pour les dépenses en capital. Ainsi, le déficit estimé est de Rs 16,3 milliards, représentant 3,2% du PIB. L’on constatera que les données disponibles dans les documents rendus publics après la lecture du discours du Budget laissent voir que le Public Sector Debt augmentera de Rs 27,4 milliards pour passer à Rs 323 milliards à la fin de 2018/19, excluant le “grant” offert par l’Inde pour des projets d’infrastructure, dont le Metro Express toujours “capped” à Rs 18,8 milliards dans le budget.
Sur les Rs 117,4 milliards de revenus budgétaires, quelque Rs 99 milliards sont générées par toute une gamme de taxes. Ainsi, la Taxe à valeur ajoutée (TVA) devra rapporter au gouvernement quelque Rs 36 milliards, soit une moyenne mensuelle de Rs 3 milliards par mois. Ces recettes sous la TVA sont en augmentation de Rs 3 milliards comparativement à la performance au 30 juin prochain. En 2017/18, le gouvernement avait perçu Rs 33 milliards à ce titre, soit sensiblement le même montant que les estimations.
En ce qui concerne les taxes directes, les revenus devraient être de l’ordre de Rs 26,1 milliards, soit Rs 2,3 milliards qu’au 30 juin prochain. Les impôts sur les revenus sont maintenus sous la barre des Rs 10 milliards, vu le nouveau barème différencié de 10%, soit Rs 9,8 milliards. L’autre composante de la taxe directe, soit la Corporate Tax, a un potentiel de revenus de Rs 14,8 milliards, soit Rs 2 milliards de plus.
Les droits de douane et autres taxes indirectes contribueront Rs 20 milliards aux fonds publics en 2018/19. Les principales sources de revenus à ce guichet spécifique sont les boissons alcoolisées: Rs 5,3 milliards, contre Rs 5,2 milliards en 2017/18; cigarettes et tabac: Rs 5,4 milliards contre Rs 5,3 milliards au 30 juin prochain; produits pétroliers: Rs 5,5 milliards contre Rs 5,2 milliards en 2017/18.
Les impôts sur les Financial and Capital Transactions sont estimés à Rs 6,5 milliards, les taxes sur le jeu générant des revenus de Rs 3,9 milliards alors que le Special Levy sur les banques, mesure fiscale, qui a été reconduite par le ministère des Finances, est crédité dans les comptes de l’État à hauteur de Rs 1,1 milliard, contre Rs 950 millions en 2017/18.
Le chapitre du Budget sur la dette publique devrait retenir l’attention lors des débats sur le budget. Le Public Sector Gross Debt devra atteindre Rs 323,4 milliards au 30 juin de l’année prochaine, contre Rs 302 milliards à pareille date cette année. Ce montant représentera 63,1% du PIB, contre 63,4% au 30 du mois courant avec le grand argentier faisant état du « commitment of government to continue to pursue sound fiscal policies in order to bring down the public sector debt to GDP ratio to the statutory level ».
Ainsi, d’une année à l’autre, le gouvernement contractera des emprunts sur le marché local pour un montant net de Rs 27,4 milliards alors que, sur le marché étranger, le gouvernement prévoit une injection de Rs 2,6 milliards. En même temps, Maurice remboursera des dettes étrangères de l’ordre de Rs 4,4 milliards alors qu’une somme de Rs 9,5 milliards sous forme de prêts a été annoncée pour la mise en œuvre de divers projets. Dans le domaine financier, Rs 2,6 milliards seront empruntées de sources étrangères alors que seront remboursés des prêts étrangers de Rs 4,4 milliards.