CAMP DE T1 DIAMS: Apprendre à devenir autonome malgré le diabète

Pour la cinquième année consécutive, T1 Diams a mis en place une structure de vacances pour permettre à ceux atteints du diabète du type 1 de s’amuser. L’idée derrière cet événement, explique Martine Lassémillante, responsable de l’association, est d’assurer l’éducation thérapeutique des diabétiques de type 1 dans un cadre de loisirs et jeux en vue de les rendre autonomes.
Le premier camp d’activités lancé par T1 Diams ayant eu un franc succès en 2007, les formateurs de l’association ont décidé de renouveler l’expérience annuellement. Cette année, le programme s’articulait autour de la confection de bijoux, d’une visite à l’atelier de Nathalie Marot à Cap-Malheureux pour découvrir la fabrication artisanale de savon, de sessions de self-defense par la SMF et d’une initiation à la boxe thaï par Patrice Cundasamy et son équipe. Le camp de vacances pour diabétiques a démarré hier matin à la Sir Seewoosagur Ramgoolam Govt School à Cap-Malheureux avec 79 membres diabétiques de T1 Diams dans la tranche d’âge de 12 à 25 ans. Les petits de 7 à 12 ans, explique Martine Lassémillante, rejoindront l’équipe vendredi matin et resteront sur place jusqu’à dimanche.
Martine Lassémillante rappelle que le diabète est une maladie silencieuse et que celui de type 1 touche principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Pour elle, il ne faut aucunement isoler une personne atteinte de ce mal, au contraire le grand air et un encadrement soutenu devraient être les facteurs clés pour les aider à mieux s’épanouir. « Au niveau de T1 Diams, on privilégie l’éducation thérapeutique par les professionnels de la santé. Pour ce camp, les infirmières de T1 Diams ont été rejointes par Solange Jean-Louis, ancienne infirmière du ministère de la Santé et Prisca Bissessur de l’association Rodrigues Diabetes Watch. L’équipe a aussi été renforcée par un nursing staff du ministère de la Santé venant de tous les hôpitaux de l’île. » Dans le même ordre d’idées, notre interlocutrice explique que l’intégration sociale du diabétique de type 1 et le suivi psychologique font aussi partie de l’accompagnement que T1 Diams met à la portée de tous ceux concernés par la maladie. « Nous avons aussi de jeunes adolescents dans le groupe et pour eux nous avons fait appel à d’autres associations telles que PILS, Abaim et ACSEA pour partager leur savoir et apporter une formidable interaction. Il y a eu la prise de conscience, l’éducation et l’encadrement. Nous, ce qu’on veut, c’est qu’un jeune diabétique se sente comme une personne normale et surtout indépendante. »
Ravissement
Parlant des activités proposées, Martine Lassémillante explique qu’une activité physique est nécessaire au bon fonctionnement du corps. « On fait en sorte que chaque activité réponde au besoin du diabétique. » Cette année, le camp accueille 79 jeunes souffrant de diabète de type 1. « Au niveau de T1 Diams, on a recensé 174 cas, c’est alarmant, mais il y a déjà une grande prise de conscience et un suivi. Pour les prochains camps, nous recherchons des endroits qui pourront accueillir ces jeunes pendant les activités de vacances. C’est très éprouvant de trouver un lieu idéal et adéquat. Pour l’instant on a eu la chance d’avoir le Collège de Lorette de Mahébourg aussi bien que l’école primaire Sir Seewoosagur Ramgoolam de Cap-Malheureux, mais on lance un appel pour qu’on puisse avoir des lieux qui pourraient servir de camps thérapeutiques, qui sont très importants pour ces jeunes. »
Mardi vers 13 h à l’école Sir Seewoosagur Ramgoolam, l’on pouvait voir des mines radieuses. Certains enfants mangeaient, pendant que d’autres regardaient avec attention Géraldine Boisbluche leur enseigner l’art de la confection de bijoux. Après quelques minutes de marche pour se rendre à l’atelier de Nathalie Marot, on pouvait entendre des cris de ravissement devant des savonnettes réalisées sous forme de cup cakes. Les jeunes voulaient connaître de A à Z le procédé pour obtenir de telles merveilles et la joie se lisait sur bien des regards. Le suivi médical était assuré, avec des infirmières sur place pour les encadrer. Martine Lassémillante a tenu à saluer le travail de son équipe et des animateurs scouts venus renforcer l’équipe d’animation. « Notre plus grand bonheur est d’avoir pu apporter le sourire sur le visage de ces enfants. Nous tenons aussi à remercier tous les sponsors et donateurs pour avoir permis la réalisation de ce camp et le ministère de la Santé qui montre une réelle volonté de collaboration pour encadrer ces enfants et leur permettre de briller comme les petits diamants qu’ils sont. C’est cela la devise de notre association. »

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