CAPE TOWN – WORLD SCHOLAR’S CUP 2017 : Le Collège Imperial se qualifie pour la phase finale aux USA

Quatre élèves du Collège Imperial ont participé à la Global Round du World Scholar’s Cup, à Cape Town, en Afrique du Sud, du 10 au 15 août. Ils ont pour noms Kenny Savrimootoo, Anas Sooklall, Ishfaaq Cader et Lakshayu Somera. Lors de ces sélections, l’équipe de Kenny Savrimootoo, qui comprend également deux filles de Dubaï, s’est distinguée.  Kenny Savrimootoo, dans la catégorie des Seniors, est sorti premier sur un total de 165 équipes pour la région africaine, tandis que son groupe a pris la 5e position au classement global, comprenant 495 participants. Pour la catégorie des Junior, Lakshayu Somera s’est classé 5e dans le Top Scholar in Africa et Anas Sooklall 4e dans le même classement.
Ces quatre sélectionnés se retrouveront ainsi dans la phase finale de qualification pour le Tournament of Champions, qui se tiendra à la prestigieuse université américaine de Yale, dans le Connecticut, en novembre prochain. Ce tournoi des champions regroupera plus de 150 équipes venues du monde entier. Un appel est donc lancé aux sponsors afin de venir en aide aux quatre Mauriciens sélectionnés, qui auront besoin chacun d’une somme de Rs 135 000, comprenant leur billet d’avion, leur hébergement, la nourriture et les différents transferts.
Vikash Boodhoo, proviseur du Collège Imperial, parle de « grande première » en termes de participation à la World Scholar’s Cup. « C’est par le truchement d’un ami que j’ai appris l’existence de ce concours. Après en avoir parlé avec les enseignants, nous avons décidé de regrouper notre collège avec d’autres établissements afin de se joindre à la World Scholar’s Cup, qui met en exergue l’éloquence et l’habileté de l’étudiant à se tenir devant une salle et à débattre en anglais sur des sujets pertinents. Nos quatre sélectionnés – Kenny, Anas, Ishfaaq et Lakshayu  – avaient à travailler en équipe tout en se mesurant à d’autres élèves de pays différents. Kenny se trouvait ainsi avec des élèves de Dubaï tandis que les trois autres, Anas Sooklall, Ishfaaq Cader et Lakshayu Somera, étaient eux réunis dans le même team, sans aucun autre participant. À noter qu’une fille de St-Nicholas, Tatiana Toussaint, avait été qualifiée pour la World Scholar’s Cup 2017 à Cape Town. Mais faute de moyens financiers, elle n’a pu faire le déplacement », explique-t-il.
Le concours de la World Scholar’s Cup 2017, qui s’est déroulé à Cape Town, vise à regrouper des jeunes à travers le monde pour les faire participer aux « debates, collaborative writing, scholars bowls et scholars challenge». Ainsi, au niveau de Maurice, pas moins de 85 élèves de différentes écoles se sont inscrits, dont 45 se sont qualifiés. Les collèges sont, entre autres, le collège Imperial, le Hindu Girls College, le Collège du Saint-Esprit, Ste Mary’s West, St Nicholas et New Devton. Surren Dabydoyal, Senior Educator,  qui a encadré les élèves du Collège Imperial lors de leur déplacement en Afrique du Sud, dira que l’un des débats, sur un total de trois, portait autour de la question “That big data is the most ethical way of government to make decisions”.
Les quatre sélectionnés se sont mesurés à des candidats venant de l’Inde, d’Asie, de l’Australie et d’Afrique à Cape Town mais ils avaient aussi la possibilité de concourir à Athènes ou Hanoï. Ils ont choisi Cape Town « par rapport au coût de la vie », laisse entendre Reena Moloo, éducatrice. Surren Dabydoyal, Senior Educator, indique : « The initial idea of the World Scholar’s Cup is to create something different than the traditional academic competitions and conferences. It is a celebration of learning. » Les trois axes de cette compétition s’articulaient autour de plusieurs points : « Challenges teams to work in collaboration through regional rounds, continues with the global rounds and progress with the way to the Tournament of Champions. The World Scholar’s Cup is inclusive, encouraging, interdisciplinary, discussion-based, forward-looking, team-oriented et whimsical. »
Quatre jeunes à la hauteur
Kenny Savrimootoo, âgé de 15 ans, dit pour sa part sa fierté d’avoir fait briller les couleurs de son collège. « Ce n’était pas qu’un concours , car il y avait aussi un travail d’équipe. Et moi, je me suis mesuré à des filles de Dubaï. J’ai été le premier Speaker à intervenir et à introduire le sujet. Mes deux coéquipières ont élaboré et l’enjeu était d’avoir une stratégie dans notre présentation. Le but était de convaincre l’auditoire et je suis très fier du résultat car  je suis reconnu comme le premier dans la région africaine et j’ai reçu trois médailles d’or et trois médailles d’argent pour ma participation dans les différents concours qui englobent le World Scholar’s Cup. » Il poursuit : « Il y a eu des récompenses dans chaque catégorie et être parmi les “overall winners” en prenant la 5e place est un honneur qui revient à mon école et à ma famille. C’est une fierté d’être classé en 5e position sur 495 participants. » Ishfaaq Cader, 13 ans, évoque le même sentiment, surtout à un si jeune âge. Pour lui, tout repose sur un travail bien fait. « On aime l’anglais et le fait de pouvoir s’exprimer devant  d’autres élèves et de générer le tout en un débat percutant, tout cela a été notre force motrice », dit-il. Anas Sooklall, 15 ans, classé 4e dans le Top Scholar in Africa  relate pour sa part que chaque équipe a eu la chance de débattre en trois occasions, ajoutant que c’est au cours d’une telle compétition d’envergure qu’on arrive à « exprimer ses idées et à convaincre. » Et de poursuivre : « On avait un temps de passage et c’était un travail de groupe. » Lakshay Somera, 13 ans, classé 5e dans le Top Scholar in Africa dit avoir bien aimé le « collaborative writing ». Et d’expliquer : « C’est un exercice qui prouve qu’on peut aussi bien écrire en anglais. Les débats permettent de s’exprimer et sont basés sur l’éloquence. Avec l’écriture, c’est plus personnel. »
Entourant les lauréats de cette compétition, les trois éducateurs – Reena Moloo, Artee Rughoonundun et  Hemduth Beessessur – ne cachent pas leur fierté. Pour le proviseur, la force du Collège Imperial repose sur  « la discipline et le “team winning spirit” ». Il développe : « Cette compétition est toute nouvelle pour nous et le fait d’avoir pu être sélectionné et se classer en 5e position nous encourage à encadrer encore plus d’élèves. Je lance un appel aux sponsors afin qu’ils nous aident à trouver une somme de Rs 135 000 pour chacun de ces quatre étudiants. Ils se sont qualifiés pour le Tournament of Champions, qui se tiendra à la prestigieuse université américaine de Yale, dans le Connecticut, au mois de novembre de cette année, et qui regroupera plus de 150 équipes venant du monde entier. Nos quatre représentants ont réussi au Global Round de Cape Town et ils ne peuvent louper en aucun cas cet événement. On remercie d’ailleurs Air Mauritius, qui nous avait offert une ristourne de 20% sur les billets d’avion, ainsi que Spoon Consulting, qui avait offert Rs 50 000 aux quatre élèves qui avaient représenté le Collège Imperial en Afrique du Sud de même que les parents qui ont consenti à des sacrifices pour envoyer leurs fils à Cape Town. »
Pour Surren Dabydoyal, il est clair que ces élèves ont du potentiel et peuvent une fois de plus remporter une compétition qui, dit-il, « fera la fierté de Maurice ». Reena Moloo, qui était en charge du Talent Show pour le Mauritius Round, dit que ce créneau, ajouté à la compétition, permet à l’enfant de développer ses capacités artistiques, ce qui cadre parfaitement avec le développement de l’enfant, lequel peut ainsi s’exprimer à travers des expressions artistiques comme le chant, la danse et la musique.
 

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