CASINOS—MANIFESTANT À PORT-LOUIS: Les croupiers exigent le respect d’un accord

Manifestant devant l’Hôtel du Gouvernement ce midi, les croupiers et croupières des casinos de Maurice, regroupés au sein de la Casinos Employees Union (CEU), ont voulu ainsi faire pression sur la direction de la State Investment Corporation (SIC) pour qu’elle respecte un accord signé une année de cela avec leur syndicat. Cet accord avait trait à un transfert général rotatif du personnel afin que chacun puisse bénéficier d’un traitement équitable.
« C’est la deuxième manifestation de ce genre que nous organisons. Si la direction de la State Investment Corporation (SIC) continue à ne pas respecter l’accord qu’elle a elle-même signé en septembre 2012 pour procéder à un transfert général rotatif du personnel afin que chacun puisse bénéficier d’un traitement équitable, nous n’aurons pas d’autre choix que de réclamer cette fois-ci la démission du directeur général de la SIC qui continue à faire la sourde oreille à nos doléances justifiées », a confié au Mauricien, le président de la Casinos Employees Union (CEU), Jayen Moorghen.
Expliquant les raisons de leur manifestation ce midi, Jayen Moorghen, a affirmé qu’ils veulent ainsi alerter l’opinion publique sur la « trahison » de la SIC. « Où allons-nous, si une institution se permet elle-même de ne pas respecter un accord qu’elle a signé de son propre chef, sans aucune pression ? », s’est-il indigné.
En effet, depuis le 1er septembre de l’année dernière, selon Jayen Moorghen, la direction de la SIC avait informé la CEU qu’elle avait agréé à leur proposition pour un transfert général rotatif du personnel afin que chaque employé puisse bénéficier d’un traitement équitable. « Cela fait plus d’une année maintenant et toujours rien. À chaque fois qu’on relance la SIC, elle nous rassure que le nécessaire sera fait… puis rien… On nous tourne en bourrique ! », s’insurge-t-il.
« Il faut comprendre que les employés des casinos, notamment les croupiers et croupières, font le même travail et obtiennent le même salaire. Mais de par leur affectation à un casino spécifique, certains obtiennent un traitement préférentiel. Par exemple, ils ne travaillent pas le soir, contrairement à leurs collègues des autres casinos. Ou encore, ils travaillent toujours dans un casino non loin de leur lieu de résidence. C’est pour obtenir un traitement équitable pour tous les employés sans aucune discrimination que le syndicat et le management étaient tombés d’accord sur les modalités pour un transfert général rotatif du personnel », élabore notre interlocuteur.
Dans ce contexte Jayen Moorghen a dénoncé le « lobbying politique » de certains employés. « Nous avons compris qu’il y a certains employés privilégiés par le présent système, de par leur proximité politique, qui ont fait pression contre notre proposition de transfert général rotatif du personnel. Et avec les tergiversations de la direction de la SIC à mettre en oeuvre cette décision qu’elle a elle-même officiellement annoncée le 1er septembre 2012, nous avons maintenant la preuve que la direction de la SIC a cédé à des pressions politiques obscures », déplore-t-il. « C’est inacceptable ! », ne décolère-t-il pas. « À chaque fois que nous avons sollicité la direction pour connaître la date de la mise en opération de ce système de transfert général rotatif, on nous a rassuré… Mais il ne se passe rien par la suite », ajoute-t-il.
C’est ainsi que la CEU a relancé la direction de la SIC à plusieurs reprises ces derniers mois, en vain. « Le management a continué à faire la sourde oreille », tempête Jayen Moorghen, d’où l’organisation de la manifestation d’hier.
« Nous voulons alerter l’opinion publique sur le comportement désinvolte de la direction du SIC envers les employés d’un secteur qui, partout ailleurs, rapporte beaucoup à l’économie », explique encore le président du syndicat.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -