MEURTRE DE LEE ANN PALMAROZZA – DR DEVI SOOKAMANEE (PATHOLOGISTE) : « Les dommages causés au foie dus à un traumatisme »

Le procès intenté au Sud-africain Peter Wayne Roberts pour le meurtre de sa petite amie, Lee Ann Palmarozza, se poursuit devant les Assises avec l’audition des témoins de la poursuite. Le Dr Devi Sookamanee, histopathologiste à l’hôpital de Candos, a déclaré en cour que les blessures que portait la victime au foie avaient été causées par un traumatisme avant sa mort. Le témoin a ainsi confirmé les conclusions du médecin légiste, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui, dans son rapport d’autopsie, avait indiqué que la Sud-africaine avait une rupture au foie. Le Dr Sookamanee a aussi soutenu que la victime n’avait aucune pathologie de dommages au foie attribuée à l’alcool.
Des échantillons de poumons, du cerveau, du foie et de la vésicule biliaire du corps de Lee-Ann Palmarozza avaient été envoyés au département d’histopathologie de l’hôpital de Candos. Les analyses des poumons par le Dr Sookamanee ont relevé que les organes étaient congestionnés. « All the findings were in favour of asphyxia », a soutenu le témoin. Pour ce qui est du foie, la pathologiste l’a trouvé « normal », mais a observé une hémorragie au niveau de la partie supérieure, où se trouve la vésicule biliaire. Le médecin a expliqué que, dans la majorité des cas, c’est dû à un traumatisme et que, la victime n’ayant ni cancer ni abcès, la cause est le traumatisme. Elle a aussi indiqué qu’il n’y avait aucune indication que l’alcool pourrait être la source de problèmes au foie. « There is no evidence of fatty liver due to abuse of alcohol. It takes a lot of time forthe liver to be destroyed for an alcoholic person », a souligné le témoin.
Élaborant sur ses observations, la pathologiste a fait ressortir que la vésicule biliaire de Lee Ann Palmarozza n’était « pas de couleur normale ». Le Dr Sookamanee a confirmé que les blessures ont été causées avant la mort de la victime, car, a-t-elle expliqué, « when the blood supply is interrupted due to a trauma, the cells died ; this cannot occur fater death », en ajoutant que l’exercice de réanimation ne peut causer une rupture de la vésicule biliaire. Lors de son contre-interrogatoire, mené par l’avocat de la défense, Me Gavin Glover, SC, le témoin a été confronté à son omission de préciser certains détails dans son rapport. Le Dr Sookamanee a soutenu que « ce rapport ne contient que des observations scientifiques ».
Le procès se poursuit aujourd’hui avec l’audience d’un employé d’Anahita The Resort, Rajiv Jeebodh. Ce dernier travaille en tant que skipper sur un bateau appartenant à un Sud-africain. Au début de son interrogatoire hier, alors que Me Mehdi Manrakhan, de la poursuite, voulait montrer une photo au témoin en vue de l’identification du bar de l’hôtel où se trouvait, la défense a formellement objecté arguant qu’il n’y avait jamais eu de reconstitution des faits avec ce témoin et que la police n’avait pas jugé important de prendre ces photos. Le juge Benjamin Marie a finalement donné l’autorisation que la photo soit produite.
Rappelons que la victime, Lee-Ann Palmarozza, 35 ans, avait été retrouvée sans vie dans une piscine de l’Anahita The Resort dans la nuit du 28 au 29 décembre 2014. L’enquête de la MCIT avait débouché sur l’inculpation provisoire de son compagnon, Peter Roberts, homme d’affaires et propriétaire d’une villa dans cet établissement. L’autopsie pratiquée par le Chief Police Medical Officer, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait attribué la cause du décès à une asphyxie, la victime portant des hématomes à la tête et à la gorge, ainsi que des saignements internes. Alors qu’il avait déclaré se mettre à la disposition des enquêteurs et qu’il ne devait rentrer en Afrique du Sud que le 11 janvier, Peter Roberts avait tenté de quitter Maurice le 2 janvier. C’est alors que la police a procédé à son arrestation.

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