CÉLÉBRATION DU NOUVEL AN CHINOIS  : « Des défis à relever en 2016 » selon Alastair Bryce (HSBC)

2015 a été une année difficile pour les entreprises faisant des affaires en Asie et la HSBC s’attend à ce que 2016 soit aussi une année comportant de nombreux défis à relever. C’est ce qu’a souligné le Chief Executive Officer (CEO) de la banque, Alastair Bryce, mardi soir, à l’hôtel Hilton, lors du dîner annuel marquant le nouvel an chinois. L’ambassadeur de la République Populaire de Chine, Li Li, a évoqué, à cette occasion, la possibilité que Maurice soit utilisée comme plateforme financière pour canaliser les investissements chinois en Afrique.
Alastair Bryce a observé que 2015 n’a pas été une année des plus favorables pour l’économie mondiale aussi bien que pour l’économie mauricienne. L’industrie bancaire, dit-il, n’a pas évolué dans un environnement stable et, au niveau du groupe HSBC, il y a eu plusieurs questions à régler. Mais le groupe a pu compter sur la loyauté de sa clientèle et la qualité de ses services et a su faire preuve de rapidité d’exécution, d’intelligence et de rationalité au plan décisionnel. S’expliquant à la presse sur les difficultés rencontrées par les sociétés faisant des affaires en Asie, Alastair Bryce a indiqué que celles-ci sont forcées à s’adapter aux changements que connaît la région et qui impactent sur les échanges commerciaux et les conditions imposées aux importateurs et exportateurs. Le CEO de la HSBC s’est référé à la volatilité étendue des monnaies et au niveau relativement bas des prix des matières premières.
« Asia’s opportunity, however, is its diversity. Each country has its own unique economic circumstances and so the impact of broader trends will be felt differently from place to place », a-t-il commenté. Alastair Bryce est d’avis que la faiblesse des prix des matières premières va pénaliser les pays à fortes ressources tels l’Australie et l’Indonésie mais pourrait favoriser les pays comme la Chine et l’Inde qui sont de gros importateurs de matières premières.
S’expliquant sur les perspectives en Asie, le CEO de la HSBC a relevé qu’il n’y a pas longtemps, la Chine enregistrait des taux de croissance à deux chiffres et que des pays comme la Thaïlande, le Vietnam et les Philippines voyaient l’émergence rapide d’une classe moyenne. Alors que les États-Unis et l’Europe se remettaient tout doucement de la crise financière, l’Asie avait suffisamment de momentum pour une croissance économique solide. « Today, the region feels more sensitive to weakness elsewhere in the world », avec pour conséquence que les entreprises de différentes tailles cherchent la meilleure solution pour modifier leurs opérations afin de s’adapter à un environnement de plus en plus contraignant.
« At HSBC, we are braced for a challenging year in 2016. But as we celebrate the 100th anniversary of HSBC’s arrival in Mauritius we see this also as a reason to get even closer to our customers and to help them fulfil their dreams and ambitions while protecting them from the dangers of financial crime, which is becoming ever more pervasive », a déclaré le CEO. Ce dernier, qui arrive à la fin de son affectation à Maurice, a tenu à remercier la clientèle de la HSBC pour sa fidélité envers la banque.
Devant un parterre composé de diplomates, de représentants de la Banque de Maurice, de la Mauritius Bankers Association et de clients corporate de la HSBC, l’ambassadeur de la RPC, Li Li, s’est appesanti sur l’excellence des relations diplomatiques entre la Chine et Maurice, se félicitant de la grande évolution de la HSBC sur l’échiquier mondial en 150 années d’existence. « La HSBC a été étroitement liée au destin de la Chine et vice-versa », a-t-il fait ressortir. L’ambassadeur a parlé de relations économiques exemplaires entre la Chine et Maurice, son pays étant aujourd’hui le deuxième partenaire commercial de Maurice. « Les deux pays doivent se tourner vers l’Ouest. Maurice a un rôle à jouer dans le développement de l’Afrique », a-t-il dit en faisant état des retombées du dernier Sommet Chine-Afrique tenu à Johannesburg, et au cours duquel Pékin a annoncé des investissements de l’ordre de 60 milliards de dollars sur le continent. « Il y a possibilité de gérer une partie de ces fonds à Maurice », a laissé entendre le diplomate. Ces fonds pourraient ensuite être canalisés vers les pays d’Afrique.
Li Li a soutenu, par ailleurs, qu’il y a « consensus » pour soutenir les autorités mauriciennes dans l’exécution du plan de redressement de l’économie nationale. Il a annoncé que la Bank of China ouvrira bientôt une succursale à Maurice et qu’un « bon partenariat » pourrait se développer avec la HSBC à l’avenir.

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