CERTIFICATE OF PRIMARY EDUCATION (CPE) : Niveau abordable des questionnaires

«Les petits pièges ou autres questions un peu plus compliquées rehaussant le niveau de difficulté», disent-ils, se trouvaient dans la section B des papiers. Une exception toutefois pour l’anglais avec la question 2 (A) de la section A, où les candidats devaient répondre à une série de questions sur une annonce : «Fun for kids shop, Grand annual sales !» Selon des instituteurs, la question «At what time does the shop close on Sundays ?» demande une réponse directe, soit «14 00 hours». Mais, disent-ils, des candidats pourraient avoir été tentés de répondre en reprenant les détails indiqués sur l’affiche, soit «opening hours Sundays 09 00 to 14 00 hours». Ils relèvent aussi que «certains enfants habitués à accorder les verbes au passé en ajoutant «ed» à la fin du mot pourraient se tromper sur l’accord du verbe to shoot dans la question 4 de la Section B».
Si les instituteurs rencontrés pensent que la rédaction avec pour thème un concours à l’école était accessible aux enfants, en revanche, ils estiment que la même épreuve en français a dû s’avérer plus compliquée pour les candidats. Le thème proposé était une nuit sur une petite île après la détérioration du temps pendant une sortie en mer.
«Les enfants doivent faire preuve d’imagination car ils ne sont pas nombreux à avoir connu une expérience similaire. Quand on sait que l’apprentissage à l’école n’encourage pas la lecture et le développement de l’esprit, on est plutôt sceptique sur l’aptitude des enfants à écrire une histoire ici», explique un des enseignants. Pour ce dernier (qui enseigne dans une école dite Star) les questions 53 (b) portant sur le volume d’eau d’un contenant et 55 sur la vitesse sont les plus difficiles de la section B du questionnaire de mathématiques.
S’agissant du papier d’histoire-géographie, notre interlocuteur est catégorique à propos de la question 3 (b) de la section B sur la culture de la canne à sucre «Give two reasons why the areas under sugar cane cultivation increased between 1835 and 1870 ?» Selon lui, «il n’y a qu’une seule raison, après l’abolition de l’esclavage en 1835, Maurice a fait venir les travailleurs engagés d’Inde pour travailler dans les champs ! Et c’est cette raison qui est enseignée aux élèves. La deuxième possibilité est qu’à l’époque le prix du sucre était élevé. Mais je serais étonné que les enfants mentionnent cela, car il n’est pas mentionné dans le manuel scolaire». Pour ce qui est du questionnaire des sciences, nos sources sont d’opinion que la question 3 (b) de la section B «Shadows are formed when some materials are kept in front of a source of light» aurait pu être plus directe.
Espoir
D’autre part, avant que ne débute la correction des épreuves, les index numbers de chaque copie seront masqués. Un code sera ensuite attribué à chaque copie. La correction devrait démarrer en novembre. Et cette année, l’école gouvernementale Emmanuel Anquetil espère renouveler le même exploit qu’en 2013. En effet, l’année dernière, Yann Warren Jasmin, qui a excellé aux examens, avait décroché une place au collège Royal de Port-Louis. Ce qui a été une première pour cette école de la Zone d’éducation prioritaire de Roche-Bois. Cette année, l’école place son espoir en deux jeunes frères, des jumeaux. Ces derniers, récipiendaires de A et de A+ à chaque trimestre depuis leur admission à l’école, sont connus pour leur travail assidu et régulier.
Toutefois, avec le retour en mai dernier d’une dizaine d’élèves ayant échoué aux examens en 2013, l’école craint une baisse de pourcentage de réussite. Ces élèves, qui avaient été admis en première année prévocationnelle dans un collège privé, ont été renvoyés en primaire après que l’établissement eut décidé de ne plus poursuivre avec les classes spécialisées.
 
 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -