LE CHALAND – EN DÉPIT D’UN “STOP ORDER” : Poursuite des travaux, Georges Ah-Yan crie à l’outrage à la cour

Ayant constaté la poursuite des travaux sur le site du Chaland Resort Hotel, à La Cambuse, malgré l’émission d’une injonction en sa faveur et contre ces travaux émis le 24 novembre dernier par l’Environment and Land Use Appeal Tribunal, Georges Ah-Yan, du Forum des Citoyens Libres, affirme avoir consigné une déposition à la police pour outrage à la cour par les promoteurs du projet hôtelier. Ceux-ci arguent que ces travaux concernent le National Coast Guard Post, situé sur une State land et non l’hôtel.
« Nous avons bénéficié le 24 novembre dernier d’une injonction de l’Environment and Land Use Appeal Tribunal contre la poursuite des travaux sur le site du Chaland Resort Hotel jusqu’à nouvel ordre. Or, quelle n’a pas été notre surprise de constater mardi que les ouvriers étaient à pied d’oeuvre sur le site. Nous nous demandons si cela ne constitue pas une violation de cette injonction, et par conséquent un outrage à la cour », nous a déclaré le porte-parole du Forum des Citoyens Libres (FCL), Georges Ah-Yan.
« Nous constatons qu’il paraît qu’il y a deux types de citoyens dans ce pays : l’un qui tient à respecter les lois de la République de Maurice, qui est un État de droit et les autres qui font fi de nos lois et font comme bon leur semble », s’indigne le porte-parole du FCL.
Georges Ah-Yan se dit d’autant plus en colère que les policiers ont refusé d’agir arguant qu’il s’agit d’une affaire au civil. « Si la police semble ne pas pouvoir faire respecter les lois de la République, ou un ordre de la cour, cela signifie-t-il qu’il revient aux citoyens de prendre la loi dans leurs mains ? » s’interroge-t-il, toujours en colère.
Sollicité pour un commentaire, le directeur général de Currimjee Hospitality Ltd, Dinesh Burrenchobay, réfute l’allégation d’outrage à la cour. « Selon notre interprétation, le Stop Order ne concerne que la construction de l’hôtel que nous n’avons pas encore commencée. Par contre, les travaux en cours touchent à la construction d’un poste de la National Coast Guard (NCG) qui est situé sur une State land à côté et non sur le site de l’hôtel », explique-t-il.
La délocalisation de la NCG ne fait-elle pas partie intégrante du projet hôtelier, dans la mesure où il faut d’abord procéder à cette délocalisation par la construction d’un nouveau bâtiment pour les policiers ? se demandent Georges Ah-Yan et les contestataires.
« C’est le National Training Establishment du NCG qui a été délocalisé. Et cela a déjà été fait depuis décembre 2014 avec la construction, à nos frais, d’un nouveau bâtiment qui a été remis aux policiers », rétorque Dinesh Burrenchobay.
Notons par ailleurs que les démarches du FCL et de la coalition Aret Kokin Nu Laplaz pour faire annuler le projet par l’Environment and Land Use Appeal Tribunal se poursuivent.

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