CHEZ LA MCFI : SAJ annonce des mesures en faveur des petits planteurs

Le Premier ministre sir Anerood Jugnauth a annoncé plusieurs mesures en faveur des petits planteurs hier après-midi au siège de la Mauritius Chemical Fertilizer Industry (MCFI), avant d’inaugurer une bio-fertilizer plant mise en place avec le soutien de la Mauritius Cooperative Agricultural Federation (MCAF) et de l’Indian Farmers Fertiliser Cooperative Ltd (IFFCO). Entre autres : une assistance financière avec le soutien du Sugar Industry Fund Board (SIFB), des actions à hauteur de 35 % dans les raffineries et autres distilleries, une assistance financière pour les aider à participer au commerce équitable, les encourager à entrer dans l’industrie de la transformation et à exporter vers les pays de la région et aussi les jeunes à s’intéresser à l’agrobusiness.
« Nous ne laisserons jamais tomber les petits planteurs », a conclu le Premier ministre, après avoir fait état des mesures prises par les gouvernements successifs qu’il a dirigés dans le passé. Il a dit avoir, en tout temps, accordé de la considération aux petits planteurs en citant plusieurs mesures qui ont, selon lui, beaucoup aidé cette communauté. Il a cité comme exemples l’exemption d’impôts sur les revenus à hauteur de 60 tonnes de sucre, 100% de prix de la mélasse, une avance de 80% sur les recettes sucrières, des facilités hors taxe pour l’acquisition de véhicules et la création du Sugar Investment Trust (SIT) permettant ainsi aux travailleurs et aux petits planteurs de devenir actionnaires dans l’industrie sucrière.
« Malheureusement, les petits planteurs ont vécu un calvaire avec le gouvernement travailliste », a-t-il dit, avant d’élaborer les raisons pour lesquelles le nombre de petits planteurs dans le pays a chuté de 35 000 en 2006 à 15 000 seulement aujourd’hui. « Le gouvernement travailliste a aboli l’exemption de l’impôt sur le revenu, a introduit une taxe de 15% sur les intérêts bancaires et sur les sociétés coopératives, ainsi que la National Residential Property Tax, a enlevé les déductions sur le prêt logement et aussi sur les frais universitaires. Il a abandonné les petits planteurs. Azordi, zot a zenou », a-t-il soutenu. Sir Anerood Jugnauth a rappelé l’aide financière apportée par l’Union européenne (UE) à Maurice en marge de la réforme sucrière. « L’UE avait donné Rs 12 milliards en cadeau. Rs 5 milliards sont allées aux établissements sucriers et le reste dans les caisses de l’État. Ti planter finn gayn peanuts », a-t-il martelé.
Le Premier ministre a aussi parlé du projet Jin Fei, à Riche-Terre, d’où avaient été évacués plusieurs centaines de petits planteurs. « Il n’y a jamais eu de résultat positif avec ce projet, aucun emploi n’a été créé. Bizin met fin a sa deswit. Pe roul nou dan labou », a-t-il affirmé.
Pour sa part, le ministre de l’Agro-industrie Mahen Seeruttun a soutenu que le gouvernement a à coeur l’intérêt des petits planteurs et que « li pou fer tou pou ki zot kapav kontinye kiltiv kan ». Son collègue du Business et des Coopératives, Soomilduth Bholah, a pour sa part parlé du projet de la MCFI/MCAF, qui est de promouvoir la production des intrants bio en vue de favoriser le développement durable et aussi d’améliorer les pratiques agricoles. Maurice importe, a-t-il indiqué, environ 46 000 tonnes de fertilisants chimiques annuellement.
Pour Antoine Harel, président de la MCFI, son entreprise s’est toujours engagée à apporter de nouvelles technologies et de nouveaux produits tout en favorisant une culture de qualité et, surtout, un profond respect pour l’environnement. « À une époque où Maurice élabore des stratégies pour améliorer son programme de sécurité alimentaire, notre secteur agricole doit devenir productif, rentable et retrouver sa position de solide pilier de notre économie. La MCFI est donc fière d’être associée à cette initiative », a-t-il avancé. L’engrais bio produit à partir de la culture de bactéries du sol est conçu pour stimuler et libérer des nutriments culturaux essentiels pour une meilleure absorption par les plantes. Il jouera également un rôle essentiel dans l’établissement d’un nouvel équilibre des éléments nutritifs et dans la restauration de la fertilité des sols.

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