Philippe Sands : « Ni le Royaume-Uni, ni Maurice ne souhaitent être une colonie »

Le Leading Councel de Maurice, Philippe Sands, a terminé sa plaidoirie avec force hier en soutenant que « ni le Royaume-Uni, ni Maurice ne souhaitent être une colonie, totalement ou partiellement ». Sa plaidoirie, faite essentiellement en anglais, comprenait également une partie en français, comme l’avait fait sir Anerood Jugnauth au début de son intervention.

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Pour lui, l’Assemblée générale des Nations Unies « requiert un avis du CIJ afin de mettre fin au dernier vestige britannique et du colonialisme » en Afrique. « Cela signifie que le processus de décolonisation doit être mené à terme immédiatement. Il est de la plus haute importance pour l’Assemblée générale et pour la communauté internationale que votre avis consultatif expose en détail les conséquences qui doivent en découler avec un calendrier précis », a lancé Philippe Sands.

Pour lui, le gouvernement mauricien « doit savoir quand il sera habilité à déposer les coordonnées de sa zone économique exclusive et de son plateau continental auprès du secrétaire général des Nations Unies » et « quand des mesures devraient être prises pour assurer le retour immédiat de Mme Elisée et des autres Mauriciens d’origine chagossienne », a soutenu l’avocat britannique. « Cela fait 50 ans que la décolonisation n’a pas été menée à son terme. Le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Argentine et Chypre sont ici pour demander qu’elle le soit. Ce jeudi, l’Union africaine prendra la parole au nom des peuples du continent africain », a-t-il dit.

Philippe Sands a rappelé qu’en janvier 2018, la conférence des chefs d’États des États membres avait adopté à l’unanimité la décision 684 de soutenir pleinement la République de Maurice « par tous les moyens » pour « assurer l’achèvement de sa décolonisation » et « permettre à la République de Maurice d’exercer effectivement sa souveraineté sur les Chagos, y compris Diego Garcia ».

La conférence a exhorté le Royaume-Uni « à mettre un terme à son occupation illégale de l’archipel des Chagos en vertu des principes bien établis du droit international et des résolutions adoptées par l’Union africaine et les Nations Unies ». Il a invité la CIJ à exercer ses pouvoirs afin de mettre fin immédiatement « to a shameful situation » que la colonisation des Chagos constitue en 2018. Il a conclu en affirmant qu’aucun Etat « ne souhaite être une colonie totalement ou partiellement ».

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