Collèges privés : des nouvelles exigences de la PSEA suscitent des interrogations

  • La MPSSU craint un “huge investment” pour la mise en pratique des nouvelles mesures et conseille à ses membres d’être prudents
  • La nouvelle superficie exigée pour les laboratoires/“specialist rooms” impossible dans certaines écoles en raison du manque d’espace

La Private Secondary Education Authority (PSEA) n’en démord pas sur les exigences. Dans une lettre en date du 14 mars envoyée aux collèges “grant-aided”, la Private Secondary Education Authority (PSEA) réitère la mise en pratique, dès cette année, des “New norms and standards for academic and recreational activities (2019)”.

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Une des principales mesures concerne la superficie des laboratoires/“specialists rooms” ainsi que l’espace pour les “recreational facilities”, ce qui fait sourciller plusieurs directeurs de collèges en raison de la contrainte d’espace. Selon les estimations des managers, la mise en pratique de la longue liste de “requirements” de la PSEA nécessitera un “huge investment” alors qu’il y a baisse drastique d’élèves dans leur secteur.

« It would be premature and unreasonable for our members to venture in such circumstances », écrit ainsi la Managers of Private Secondary Schools Union (MPSSU) dans une lettre en date du 20 mars adressée à la PSEA.

Les dirigeants de la MPSSU déplorent le manque de communication entre la PSEA et eux au sujet de ces “new norms and standards” et sont furieux que cet organisme « ignore complètement » leurs nombreuses demandes pour des réunions.

« Nous sommes d’accords que les élèves doivent évoluer dans un environnement correct et doté de toutes les facilités nécessaires. Mais il n’y a pas eu de discussions entre la MPSSU et l’autorité par rapport à ces nouvelles mesures. On nous met devant des faits accomplis », constate la direction de la MPSSU.

« Comment investir massivement alors que nous sommes incertains de l’avenir de bon nombre de collèges privés avec la baisse drastique d’élèves ? », ajoutent les dirigeants de la MPSSU au sujet de leurs réticences vis-à-vis des nouvelles exigences de la PSEA.

Dans une lettre envoyée à la PSEA le 20 mars, la MPSSU dit qu’après avoir passé en revue la circulaire du 14 mars, elle constate « that it entails a huge investment for our members ». De ce fait, ajoute H. Soobadar, président de cette association des managers, « it would premature and unreasonable for our members to venture in such circumstances ».

Cette association souligne dans cette correspondance à l’autorité concernée que ses nombreuses requêtes pour obtenir des explications sur les mesures décidées ont été vaines. « Neither we have been informed about the rationale behind the above nor we have been consulted », déplore ainsi la MPSSU.

Outre l’aspect financier, les dirigeants de la MPSSU évoquent aussi les contraintes d’espaces dans certaines écoles fonctionnant dans des bâtiments construits depuis plus de 50 ans sur des terrains exigus. Il y a aussi ceux qui ne sont pas propriétaires des bâtiments de leur école. De ce fait, selon eux, il serait difficile à ces écoles d’appliquer la recommandation de la PSEA pour des laboratoires/“specialists rooms” de pas moins de 60 m2 dorénavant.

Sans compter que la PSEA exige également une superficie de pas moins de 1 m2 par élève dans l’ICT room. « Nous pouvons certes diminuer le nombre d’élèves dans ces “specialist rooms”, mais nous ne pouvons pas agrandir ces salles qui existent déjà. Nou pou bizin demolir partou », disent des profs.

« Les nouvelles mesures sont connues depuis longtemps et s’appliqueront seulement à l’ouverture de nouvelles “specialist rooms” », répliquent cependant des officiers de l’autorité de Beau-Bassin.

Par ailleurs, la période de trois ans pour le “bloc grant 2016-2018”, accordé aux collèges subventionnés pour couvrir les dépenses relatives au fonctionnement des écoles, a pris fin le 31 décembre dernier.

C’est la grande attente dans les milieux du secondaire privé par rapport à la révision des subventions, mais à ce jour, la PSEA n’a pas encore initié de discussions avec les “stakeholders” sur cette question. Dans le passé, l’élaboration de la formule de la révision des “grants” était confiée un “technical working committee” au sein duquel siégeait la Fédération des managers. Celle-ci a demandé à y participer pour la nouvelle révision des “grants”.

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