COM : Assemblée générale élective, Une semaine décisive avec l’arrivée des émissaires du CIO

C’est ce qu’on appelera la semaine des couteaux tirés ou si vous voulez la semaine la plus cruciale et décisive depuis la création du Comité Olympique Mauricien (COM). Alors que rien pour l’heure n’a été décidé contre la tenue de l’Assemblée Générale élective du COM, prévue pour le jeudi 4 avril au Gold Crest Hôtel à Quatre Bornes, la question qui demeure cependant est celle-ci: cette réunion se tiendra-t-elle comme prévue? «A valeur du jour il n’existe aucun ordre de la cour qui dit que cette assemblée ne doit pas avoir lieu. Certes l’affaire est devant le juge, mais nous attentons, entre temps que le COM se prépare à organiser l’assemblée de jeudi», a soutenu vendredi le président de l’instance olympique, Philippe Hao Thyn Voon.
Il est claire que cette semaine ne sera pas de tout repos pour le président du COM, comme pour Alain St-Louis qui a enclenché une action en justice pour contester la légitimité de 9 dirigeants de fédérations, dont cinq nouvelles entités et celle de Doreen Tiborcz et de Nunkishore Fakun comme représentant des fédérations de natation et d’haltérophilie. En effet, dès ce mardi Jérôme Poivey, le responsable des affaires internationales du Comité International Olympique (CIO) et le vice-président de l’ACNOA (Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique), Mustapha Berraf. Notamment sur les cinq fédérations à savoir le hockey, l’escrime, la canoë-kayak, l’aviron et le pentathlon moderne qui sont des nouveaux membres du COM.
Noeud gordien
Mais ce dossier n’est pas un esimple affaire et c’est loin d’être un cas semblable à celui de la Mauritius Tennis Fédération (MTF) qui était en litige avec le COM entre 2009 et 2010 pour laquelle Mustapha Berraf était venu à Maurice pour dénouer ce noeud gordien. En effet, l’affaire qu’à porter devant la justice le secrétaire général de la Fédération mauricienne de Triathlon (FMTri) est sur plusieurs volets. Outre la contestation de la légitimité de 9 personnes sur la liste des votants pour l’assemblée générale de ce jeudi, Alain St-Louis a, dans son affidavit juré le 8 mars 2013, accusé le président du COM d’un certain nombre de choses comme la corruption, de traffic d’influence à travers  sa compagnie PAD & CO et de création de fédérations fictives.
Des accusations que rejettent in-toto le président du COM dans un contre affidavit juré vendredi dernier qu’il a qualifié de «unfounded, vague, frivolous, malicious» entre autres. Philippe Hao Thyn Voon ne met pas de gants contre Alain St-Louis  et affirme dans son affidavit qu’il a déjà sponsorisé les Championnats d’Afrique de Triathlon qui avaient eu lieu à Maurice en 2007. Dans cette même lignée le président du COM avance qu’en 2009 il avait soutenu la fille d’Alain St-Louis, Fabienne, pour que sa bicyclette professionnelle ne soit pas «seized» par Emcar pour défaut de paiement. Dans ce cas spécifique, l’auteur de l’affidavit a mentionné une somme de Rs 50000 que sa compagnie PAD & CO a payé à Emcar et précise que malgré ce geste «I have never asked Mr Paul Alain St-Louis to vote for me or to enter into my alleged scheme.»
Plus loin, le président du COM, qui est aussi le directeur de PAD & CO explique que sa compagnie est «one of the biggest sponsors in relation to sports and sports activities» tout en précisant que la politique de sa compagnie c’est de soutenir les activités sportives de plusieurs fédération et aussi en employant plusieurs athlètes de haut-niveau. Dans cette même lignée, le président du COM soutient que les personnes qui sont liées avec sa compagnie et qui se trouvent à la tête de ces fédérations, sont en fait pour lui des gens qui ont démontré «an interest in the promulgation of various sports in Mauritius.»
Pour ces les fédérations de hockey, l’escrime, le canoë-kayak et l’aviron, elles ont obtenu leur reconnaissance grâce à leur fédération internationale respective, alors que le pentathlon moderne a, elle, obtenu une reconnaissance provisoire de l’Union Internationale de Pentathlon Moderne. De ce fait en vue des statuts du COM cette fédération peut voter à l’assemblée générale, mais ne peut avoir le droit de «stand as candidate». De plus, dit-il, une fois que ces fédérations sont reconnues par leur instance internationale elles deviennent automatiquement membre du COM et sont «entitled as of right» d’assister et de voter à l’assemblée générale.
Pour ce qui est de l’escrime en particulier, Philippe Hao Thyn Voon a produit une lettre de Nathalie Rodriguez, le CEO de la FIE, qui a fait des prospections à Maurice  pour lancer cette discipline à un haut niveau.  Pour lui, il va sans dire que l’escrime a un «on going activities» à Maurice. Dans son affidavit il évoque le cas de Satya Gunputh qui est classé 69e mondial et qui a participé à des compétitions sous les couleurs de Maurice.  Pour ce qui est de la suspension des fédérations de natation et d’haltérophilie, Philippe Hao Thyn Voon avance que cette décision du le ministère de la Jeunesse et des Sports n’est conforme au Sports Act et que le MJS ne peut affecter la composition du COM.
Le hockey, l’escrime, la canoë-kayak, l’aviron et pentathlon moderne qui ont également juré un affidavit vont également dans la direction du président du COM. Alors que l’affidavit du MJS vient soutenir en grosse majorité les points avancés par Alain St-Louis. Par ailleurs Doreen Tiborcz et Nunkishore Fakun ont eux aussi juré un affidavit pour contester la position de l’avocat d’Alain St-Louis, Nuvin Proag, sous prétexte qu’il est lié à la fédération de judo. Une demande que nous croyons savoir rejetée le juge Domah.
Les parties concernées dans cette affaire seront entendues ce lundi à 14h et tout laisse croire qu’avant « l’heure H » du jeudi 4 avril, le juge Domah pourrait faire connaître son avis. A moins que Jérôme Poivey et Mustapha Berraf y parviennent à trouver un accord dans les 48h avant l’assemblée générale.

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